Jimmy's Hall

De
Ken Loach
Scénario de Paul Laverty
Notre recommandation
3/5

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Vu
par Culture-Tops

Thème

En 1932, Jimmy Gralton,exilé pendant 10 ans aux Etats Unis pour des raisons politiques, revient dans le Comté de Leitrim ou vit sa vieille mère, pour l'aider à gérer la ferme familiale, la nouvelle organisation politique de l'Irlande rendant ceci a priori possible.
Les jeunes du "pays" lui demandent de rouvrir un "hall" pour en faire une sorte de "maison des jeunes et de la culture" gérée bénévolement par Jimmy et ses amis, anciens compagnons de lutte. Les tensions sociales demeurent et se cristallisent sur ce lieu:  le clergé l'estime contraire aux bonnes moeurs, les notables craignent que Jimmy et ses compagnons, réputés communistes, ne s'en servent pour l'endoctrinement.

Points forts

- Un Ken Loach, dont la force tranquille s'appuie sur des valeurs fondamentales: la solidarité entre personnes déshéritées, le courage de vivre ses engagements humains et sociaux même si cela met en péril une réadaptation possible dans son pays.
-  Jimmy (Barry Ward) joue avec charme et intensité un très beau rôle; Simone Kirby, Oonagh, interpète bien son personnage de femme intelligente digne, solide  et sensible; la mère de Jimmy , belle figure, est remarquable; les compagnons de Jimmy sont excellents de vérité.
- L'introduction du film par des photos en noir et blanc des Etats Unis est une formidable idée, car ces photos montrent  le contexte que Jimmy quitte pour se retrouver en cariole dans la verte Irlande.
- Les scènes de groupe portent bien le bonheur de tous ces gens d'avoir un lieu de loisirs et d'échanges.
- Le père Sheridan (Jim Norton) expose avec fanatisme ses convictions, montrant combien l'Eglise en Irlande a souvent pêché contre l'amour du prochain.

Quelques réserves

On peut penser que ce film n'a pas la même force que les précédents films  de Ken Loach. Il n'en a pas la violence, c'est certain.

Encore un mot...

Le réalisateur, 78 ans, qui depuis ses débuts fait des films sur les difficultés de vie en Irlande, du fait de la pauvreté et des situations politiques, raconte avec une certaine paix la touchante histoire d'un homme expulsé de son pays sans jugement.

L'auteur

Ken Loach, irlandais, réalisateur, scénariste, producteur, a depuis près de 50 ans montré dans ses films la difficulté de vie des chômeurs, des travailleurs pauvres, des  personnes en déshérence sociale : "Raining Stones" (1992), "My name is Joe", "The navigators", "La part des anges" (2012). Il a réalisé deux films politiques: "Land and freedom", en 1995, qui raconte l'histoire d' un jeune irlandais parti en Espagne combattre les franquistes;  et, en 2006, "Le vent se lève", palme d'or à Cannes, sur la lutte indépendantiste contre les Anglais. Il a également réalisé un film  très particulier,  "Looking for Eric", avec Eric Cantona qui aide un homme très abattu à se redresser.

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