Picasso 1932, année érotique.

Un peu racoleur mais on découvre beaucoup d'oeuvres
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Musée Picasso
5, rue de Thorigny
75003
Paris
01 85 56 00 36
Vu
par Culture-Tops

Thème

« Picasso 1932. Année érotique » est la première exposition dédiée à une année de création entière chez Picasso.

Picasso a rencontré Marie-Thérèse Walter en 1929 et on va reconnaître sa rondeur, son nez busqué, ses yeux en  amandes, sa coiffure en coque dans bon nombre de ses réalisations . 

L’exposition présente certaines créations essentielles, comme « Le Rêve » (huile sur toile, collection particulière) et de nombreux documents d’archives replaçant les créations de cette année dans leur contexte.

 Parmi les jalons de cette année exceptionnelle se trouve également la série des baigneuses. 
En parallèle de ces œuvres sensuelles et érotiques, Picasso revient au thème de la Crucifixion. 

1932 voit également la « muséification » de l’œuvre de Picasso à travers l’organisation de rétrospectives à la galerie Georges Petit à Paris et au Kunsthaus de Zurich qui présentent, pour la première fois depuis 1911, le peintre espagnol au public et aux critiques. L’année est enfin marquée par la parution du premier volume du Catalogue raisonné de l’œuvre de Picasso, publié par Christian Zervos.

Points forts

- Plus d’une centaine d'oeuvres sont présentées là. Cette année érotique a trois protagonistes : Olga, l’épouse; Marie-Thérèse, la maitresse; et le mari infidèle. Comme dans une pièce de boulevard !

- Pour introduire l'exposition, des photos, faites par Brassaï cette année-là, évoquent les deux lieux de vie et de travail de l'artiste : une vue sur les toits de Paris à la tombée de la nuit, depuis l'atelier de la rue de la Boétie à Paris, et le château de Boisgeloup en Normandie, dans les phares de l'Hispano-Suiza de Picasso. 

A côté, d'autres portraits photographiques nous montrent les personnes qui comptent dans sa vie à ce moment-là : il y a les marchands Daniel-Henry Kahnweiler et Paul Rosenberg, son fils Paul, sa femme Olga, brune et un peu sombre, et Marie-Thérèse Walter, à la blondeur rayonnante.

- Nous sommes dans cette exposition comme dans un calendrier (d’une année bissextile), s’effeuillant de salle en salle. Entre gravures, dessins, sculptures et toiles s’intercalent des vitrines de documents très instructifs pour nous plonger dans cette période.

- C'est une année d'hyper activité pour Picasso : il arrive à peindre deux, voire trois tableaux par jour, très différents les uns des autres. Des nus, des natures mortes, des paysages, à travers tous les styles.

- Et puis, en juin, il commence une magnifique série de douze dessins d'après  « La Crucifixion » peinte  par Mathias Grünewald pour le retable d'Issenheim. 

- On voit dans cette expo des tableaux peu ou jamais vus.

Quelques réserves

- Le nom de l'exposition est un peu réducteur, voire racoleur.

- Déception en ce qui concerne les tableaux de paysages.

- Un peu trop de documents à lire; il faudrait y consacrer des heures.

Encore un mot...

Le principal intérêt de cette expo: presque tous les tableaux nous sont inconnus.

Une phrase

La célèbre formule de Picasso selon laquelle « l’œuvre que l’on fait est une façon de tenir son journal », qui sous-entend l’idée d’une coïncidence entre vie et création.

L'auteur

Une seule info, que vous n'avez peut-être pas: Picasso a produit près de 50 000 œuvres dont 1 885 tableaux, 1 228 sculptures, 2 880 céramiques, 7 089 dessins, 342 tapisseries, 150 carnets de croquis et 30 000 estampes (gravures, lithographies, etc.)...

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