Picasso, un génie sans piédestal

Picasso fut aussi un artisan de génie
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

MUCEM
1, esplanade du J4
13000
Marseille
04 84 35 13 13
Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 11h à 19h ; nocturne le vendredi, jusqu’à 22h
Vu
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Thème

Picasso (1881-1973) ne s’est pas nourri que des grands maîtres, mais aussi des arts et traditions populaires. Bien dans son époque, très attaché à ses racines espagnoles, Picasso n’a eu de cesse de puiser dans sa culture passée et présente, tout en valorisant le pouvoir évocateur de l’objet populaire. 

L’exposition du Mucem explore ainsi les relations de l’artiste avec des objets, des thèmes liés aux traditions populaires ainsi qu’avec  les techniques les plus variées. Elle propose une nouvelle lecture de Picasso et montre un artiste qui bouleverse la hiérarchie habituelle des arts plastiques.

A travers le thème de l’exposition, « un génie sans piédestal », on pense  à Michel Leiris qui, en 1988,  dans la Revue Documents, célébrait « l’inventivité permanente » de Picasso, s’intéressant aux arts et traditions populaires.

Points forts

- Les thèmes fétiches (la tauromachie, le cirque, la colombophilie) et les objets (les instruments de musique -surtout la guitare-, les coiffes, les jouets), sont mis en relation avec les objets provenant du Mucem. Ils illustrent bien les préoccupations de Picasso. Georges Henri Rivière quand il devint directeur du musée national des arts et traditions populaires, en 1937 (l'ancêtre du Mucem) intégra   des œuvres de Picasso avec la volonté de gommer toute séparation entre art populaire et œuvres d’art. Dans cette perspective, les objets, souvent identitaires,  perdent leur fonctionnalité pour s’offrir une nouvelle vie. Approche particulièrement novatrice !

- Les techniques utilisées  sont nées de rencontres avec un artisan. Picasso s'est passionné pour le bois, la céramique, l’orfèvrerie, la linogravure, le textile. Une fois que l’artiste avait intégré la technique, il la détournait pour créer une œuvre très personnelle.

- «La Tête de taureau» -1942-, en bronze, réalisée à partir d’une selle de vélo et d’un guidon.C'est un vrai plaisir de revoir cette oeuvre, symbole des sculptures d’assemblage réalisées par Picasso avec des objets trouvés qu’il sacralisait ainsi.  

Quelques réserves

- Une salle remplie de poteries en céramique, au décor plus uniforme que varié.

- Personnellement, je n’ai pas été sensible à la présentation des jouets.

Encore un mot...

L'intérêt majeur de cette expo du Mucem: offrir une nouvelle grille de lecture de Picasso, originale et convaincante.

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