Là où tu iras j'irai

Sympa mais mode-mode et bourré de clichés
De
Marie Vareille
Editions Mazarine
Notre recommandation
2/5

Infos & réservation

Thème

Isabelle, une minette, la trentaine, passe de petits boulots en séances de casting qui n’aboutissent jamais. Elle rompt avec son petit ami - un gars inespéré, beau, super profil professionnel, attentionné -  sous prétexte qu’il l’a demandée en mariage et qu’elle ne veut pas d’enfant. Elle est dans un désarroi absolu, moralement et financièrement quand Adriana, la copine de Gwen, fille d’Alexandre, son meilleur ami, lui propose un deal : se faire embaucher par son père à elle, un réalisateur de cinéma, veuf et superbe, comme nounou de remplacement pour s’occuper d’elle, de sa soeur et de son petit frère pendant les vacances familiales dans leur somptueux palais italien. Le but de la proposition étant de séduire le père pour le détourner de son nouveau couple qui ne conviendrait pas aux enfants. La proposition financière d’Adriana est incontournable. L’intrigue se noue, on pénètre dans son mystère.

Points forts

- La relation entre Isabelle et Nicolas, le petit frère mutique depuis la mort de sa maman. Sans le forcer, Isabelle obtient patiemment le contact en lui faisant la lecture d’Harry Potter. L’enfant retrouvera la parole : c’est très beau.

- L’intrigue est amusante et assez intelligente, elle a le don d’accrocher et de surprendre. Je n’irai pas plus loin au risque de la déflorer.

- Des personnages bien typés et parfois attachants.

Quelques réserves

- Une espèce d’humour que je trouve complètement exaspérant. Pourquoi cette jeune femme doit-elle s’affubler d’un chiwawa hideux ? Puisqu’Isabelle doit jouer son rôle sous un pseudonyme, pourquoi choisir Mademoiselle Ducul ? et en profiter pour des « blagues » incroyablement fines et des variations sur le thème Ducul, de Cul, Lecul ? Partout des phrases comme celle-ci : « A côté de vous les parents du Petit Poucet méritent le prix UNICEF de meilleurs parents du monde »… «… autant dans son élément qu’un confit de canard sur un buffet vegan ». Il faut croire que ça fait rire...

- Un monde "djeune" avec là encore son humour/ « J’ai pas besoin des conseils d’une meuf qui n’est pas foutue de garder un mec plus de trois semaines alors qu’elle passe deux heures par jour à se ravaler la tronche ».

- On est dans le jour le jour, sans référence culturelle (rien qu’une minuscule page sur le palais italien. Son seul justificatif, c’est son côté signe extérieur de richesse), sans réflexion d’ensemble. L’analyse psychologique est très hâtive : la pudeur de l’humour, sans doute...

- Le style. C’est à la fois terre à terre, hâtif, mal construit, avec souvent des phrases très longues et pénibles à digérer. Et puis, on « mange le midi » on est « grave dans la merde » !

Encore un mot...

Ce roman devrait rencontrer son public. C'est un plaisir de lecture facile. Si vous n’êtes pas trop agacé par son humour et son écriture, ça peut être l’occasion d’une distraction sympathique.

Une phrase

« Dans la cuisine, perchée sur un tabouret de bar, Amina buvait un verre de vin blanc de la main gauche, tout en répondant à un texto de la main droite. Le décolleté de sa robe fleurie mettait en valeur sa poitrine généreuse et ses boucles blondes, tombant en cascade sur ses épaules, auraient pu figurer dans une publicité L’Oréal pour un shampoing ultra-brillances-boucles-parfaites-parce-qu-elle le-valait-bien. »

L'auteur

Marie Vareille, trente ans, publie des romans depuis 2014; au moins un par an jusqu’à présent. Elle a été récompensée par le prix des lectrices du websine pour « Je peux très bien me passer de toi » et du meilleur roman jeunesse par le Parisien pour « la Passeuse d’âmes ». 

Dans le "civil", elle travaille en tant que Community Manager pour une start-up française.

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