A lire, entre autres, par ceux qui douteraient du poids de leur passé, sur leur vie présente et future...
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Thème
A 58 ans, Jean perd l’emploi alimentaire qu’il exerçait dans une compagnie d’assurance du quartier de Saint-Lazard. Quotidiennement, pendant une dizaine d’années, il a pris le train pour se rendre à son bureau de la rue de la Chaussée d’Antin, depuis Asnières, où il vit seul dans un F3, dont une pièce est consacrée à ses archives photographiques. Désœuvré, il parcourt sa vie au travers des photos du temps où, marié à une femme cadre, il vivait modestement de son travail de photographe.
Ces photos, qu’il va trier pour une exposition dans un café où il a ses habitudes, servent de fil conducteur à Jean dans l’évocation de sa vie passée. Ses rencontres avec ses amis, ses amours, passés et émergents, ses déambulations urbaines, comme son parcours au sein de pôle emploi, où il se fait de nouveaux amis, vont aider Jean à accepter son présent.
Points forts
- Un style pointilliste et coulé rend agréable la lecture d’un roman pouvant, au premier abord, paraitre décousu alors qu’il est très bien construit.
- La mise en situation des mutations de l’environnement urbain de la banlieue ouest.
Quelques réserves
Dés lors que l’on accepte les contraintes du roman intime, je n’en vois pas de patent.
Encore un mot...
Je suis très vite rentré dans l'univers de Jean qui, confronté aux difficultés de la vie, positive ses errances.
Une phrase
Page 190, deux phrases sont significatives quant à la forme et au fond du roman: « Je me souviens surtout des soirées chez les autres, en vrai. Parfois, il m’arrive de me demander si j’ai bien eu une vie moi aussi. »
L'auteur
Enseignant et écrivain, Dominique Fabre, né en 1960 à Asnières, étudie les lettres et la philosophie à Nanterre. Sa jeunesse de pensionnaire, l’absence du père, ses amitiés de l’Université et ses amours, inspirent ce roman, comme l’essentiel de son œuvre littéraire.
Ils viennent de sortir
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