La Vie (titre provisoire)

Un lien inimitable avec le public
De
François Morel et Antoine Salher
Mise en scène
Juliette
Avec
François Morel et Antoine Salher
Notre recommandation
5/5

Infos & réservation

Théâtre du Rond-Point
2 bis, Avenue Franklin D. Roosevelt
75008
Paris
0144959821
Jusqu'au 6 novembre

Thème

Il s'agit du troisième concert de François Morel, avec des chansons toutes inédites, dont il a, pour la plupart, écrit les paroles et dont, pour la plupart également, Antoine Salher, qui l'accompagne au piano et avec un orchestre, a écrit les musiques.

Ce tour de chant proposé par l'ex-Deschiens est  parallèle à la sortie d'un album chez Sony.

Points forts

1 C'est très professionnel, à tous points de vue: lumière, décors, mise en scène, orchestre.

2 Très habilement, François Morel sait "asseoir" son spectacle sur ce qui fait le succès de ses One Man Shows: sa façon d'occuper l'espace, de créer un lien inimitable, parce qu'aussi chaleureux qu'intime, avec le public.

   En fait, ses chansons sont "incrustées" dans tout un fil conducteur de remarques et de confidences, de gestes, de mimiques qui installent un "climat Morel". 

   Il est question de beaucoup de choses essentielles dans ces chansons, mine de rien: la vie, la recherche du bonheur, l'amour, le temps qui fuit, la déchéance, la mort.

   Morel a cette capacité exceptionnelle, à susciter une émotion et à la faire partager, comme si nous faisions un bout de chemin avec lui.

   Tout cela fait avec tact, avec l'air de ne pas y toucher, et ce minimum d'auto-dérision qui préserve des épanchements sirupeux.

3 Il y a, au moins, quatre moments très forts dans ce concert:

        - Sa chanson "Elle est pas belle, la vie?"

        - "Le Petit Préféré":la fin d'une vieille femme, complètement seule, qui n'arrive plus à joindre son fils.

        -"Celui qui perd un enfant".

        - "Le Baiser"

   Sans oublier sa très malicieuse adresse à Jésus, "Jésus, tu m'a déçu", qui enchante le public, incroyants ou croyants; et, en rappel, un hommage très réussi à Charles Trénet.

Quelques réserves

1 Certaines chansons, dans leurs mélodies, ont un peu trop le côté cabarets branchés-intellos des années 50-60; et je n'étais pas le seul à m'ennuyer, de ce fait, par moments.

2 Ce spectacle, avec son côté Olympia années 60, peut-il toucher les moins de 30 ans ? Question.

Encore un mot...

1 Manifestement, François Morel aurait aimé être chanteur, se situant quelque part entre Charles Trénet et Eddy Mitchell. Et oui, Eddy Mitchell, car on sent bien que l'amour du swing le démange.

   Sa force, c'est de chanter comme il parle, cherchant à exprimer de la manière la plus simple possible sa pensée, ses sentiments et ses émotions.

2 J'ai dit mes petites réserves, mais la présence de François Morel est tellement forte, tellement généreuse, tellement fusionnelle avec le public, qu'il l'emballe et fait une fin triomphale.

C'est vraiment, dans un registre très particulier, un très grand homme de scène.

3 Sur le fond, Morel est, comme Houellebecq, un poète obsédé par la mort, mais sa réponse à lui, c'est la tendresse et l'humour.

Laissez-vous embarquer, vous passerez un moment rare.

Une phrase

Qui seront deux:

- "Un peu partout solitaire, un peu partout perdu".

- "La vie, ça finit un peu en queue de poisson".

Commentaires

Mf
ven 16/02/2018 - 17:22

La complicité avec ses musiciens (parité avec 2 jeunes femmes talentueuses)transpire dans ce spectacle.. La conclusion je suis restée sous le charme du début à la fin.

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