Le canard sauvage

C'est bon, mais c'est trop long
De
Henrik Ibsen
Mise en scène
Jean-Luc Jeener
Avec
Philippe Brigaud, Katia Lamberger, Christine Liétot, Hervé Maugoust, Fabrice Michal, Valentin Terrer, Michel Wyn.
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Théâtre du Nord-Ouest
13 rue du Faubourg Montmartre
75009
Paris
01 47 70 32 75
Lu / Vu par Culture-Tops

Thème

Après un exil d’une quinzaine d’années, Gregers Werle est de retour. Il est accueilli par son père, et va vite être plongé dans de troubles affaires familiales aux conséquences désastreuses. Il y a aussi les Ekdal,  chez eux tout paraît refléter une certaine idée du bonheur. Ce n’est que façade et illusions. 

Au fil des échanges, on va apprendre que ces familles « bien sous tous rapports », en fait, avaient décidé d’un modus vivendi pour cacher les fautes : ainsi, le père de Gregers a fait un enfant à sa servante Gina qu’il a mariée à Hjalmar qui a dû reconnaitre l’enfant, et le lieutenant Ekdal, le père de Hjalmar, a été emprisonné pour un crime perpétré par le père de Gregers… 

Ajoutez à cela  que ce petit monde se plait à vivre dans l’imaginaire : ainsi, le père de Gregers s’imagine  grand inventeur, le grand-père se rappelle un passé de glorieux sportif et Hedvig, l’enfant, trouve refuge dans le grenier où un canard sauvage estropié vit dans une forêt imaginaire. Et c’est dans ce monde qu’est plongé, à son retour, Gregers l’idéaliste. Il se met alors en tête de trouver, de révéler la Vérité absolue, les « Impératifs de l’Idéal ». 

Mais lorsque la vérité éclate, c’est un véritable tsunami qui s’abat sur ce petit monde. Hjalmar se sent obligé de quitter sa femme, Hedvig abrège la vie du canard et se tue avec la même arme. Définitif, le docteur Relling lance : « Si vous retirez le mensonge de la vie de personnes ordinaires, vous leur retirez en même temps le bonheur ».

Points forts

-Une thématique chère à Henrik Ibsen : la confrontation de deux conceptions, d’appréhensions de la vie. D’un côté, l’idéaliste qui souhaite rétablir la vérité ; de l’autre, l’individu qui opte pour le confort ordinaire, celui de la compromission et du « mensonge vital ».

-Le réalisme implacable de la pièce.

-L’art de l’ambiguïté cher à Henrik Ibsen qui, dans « Le canard sauvage », prend plaisir à renvoyer dos à dos les adversaires.

 

Quelques réserves

- La longueur de la pièce (environ 2 heures 30 minutes) avec des temps faibles qui casse le rythme de l’ensemble.

- Le décor banal de ce « Canard sauvage »

Encore un mot...

Pièce importante dans la production de Henrik Ibsen, « Le canard sauvage » possède sur le papier tous les ingrédients nécessaires (confrontation entre deux conceptions de la vie, avec la vérité etc...) pour un beau moment de théâtre. Mais (à cause de la trop longue durée de la représentation ?), on passe tout juste un bon moment. Sans plus. Dommage pour Ibsen…

L'auteur

Né le 20 mars 1828 à Skien (Norvège), Henrik Ibsen est un poète et surtout un grand dramaturge. Il grandit dans une famille marquée par la faillite des affaires paternelles, ce qui fit plonger le père dans l’alcoolisme et la mère dans le mysticisme. 

Apprenti préparateur en pharmacie, il écrit sa première pièce, « Catilina », en 1848, qui sera publiée deux ans plus tard sous le pseudonyme de Brynjolf Bjarme, et jouée pour la première fois en 1881 à Stockholm. 

En 1852, il devient directeur du théâtre de Bergen puis du Théâtre national de Christiana, tout en continuant à écrire. Ainsi, en 1863, il connaît le succès avec « Les Prétendants de la couronne »- une apologie de la nation-, et quitte la Norvège pour Rome, Dresde, Munich et à nouveau Rome. Durant toutes ces années, il écrira, entre autres, « Peer Gynt » (1866), « Empereur et Galiléen » (1873), « Les Piliers de la société » (1877), « Une maison de poupée » (1878), « Les Revenants » (1880), « Un ennemi du peuple » (1882), « Le canard sauvage » (1884), « Hedda Gabler » (1890). 

Henrik Ibsen ne reviendra en Norvège qu’en 1891, reconnu internationalement. Il écrit entre autres « Quand nous nous réveillerons d’entre les morts » (1899), une pièce considérée comme son testament littéraire, avec une longue réflexion du héros principal sur son œuvre.

En 1900, il est victime d’une attaque cérébrale. Dès lors, il ne peut plus écrire. Il meurt le 23 mai 1906 à

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