Le crime de l'orpheline

Osez le Grand Guignol !
De
Florence Andrieu, Flannan Obé et Philippe Brocard
Mise en scène
Philippe Lelièvre
Avec
Florence Andrieu, Flannan Obé et Philippe Brocard
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre du Ranelagh
5 rue des Vignes
75016
Paris
0142886444
Du mardi au samedi, à 20h30; le dimanche, à 17h.

Thème

Dans une misérable mansarde vit, sous la coupe d’une tutrice acariâtre, une pauvre et jolie orpheline, Joséphine. Son cœur penche pour Alfred, un garçon simple comme elle, qui le lui rend bien. Mais on veut la marier à un riche commerçant autoritaire, Rodolphe, et elle ne veut pas ! Rien ne nous permet à ce stade d’imaginer le déroulement des évènements, car tout est dans le genre adopté pour traiter ce sujet… Et le genre, c’est… le Grand Guignol ! Qui est qui ? Va-t-elle arriver à ses fins ?  Et comment ? Impossible de l’imaginer…

Points forts

1 Le casting ! Un duo de comédiens excellents dans des rôles d’une extrême complexité allant du mime au chant, à la danse. Ils sont remarquables.

2 Toute une partie du spectacle est traité comme au cinéma muet. C’est pourquoi la qualité de l’interprétation est si importante. La gestuelle est parfaite ! Tout est suggéré par ces  deux personnages si expressifs, dont l’un, Flannan Obé, joue 3 personnages. Ce sont pour moi, les moments qui m’ont le plus émue.

3 Il faut se replonger dans ce qu’était le Grand Guignol. Ces histoires relativement banales, qui soudain prennent un tour totalement dramatique, hystérique, et basculent dans la folie, dans des scènes d’une horreur très exagérée, ou le sang coule à flots,  scènes que l’on ne peut pas imaginer au départ ! Les personnages sont d’une outrance spectaculaire…

4 Rien ne cloche dans cette mise en scène: du décor choisi volontairement en noir et blanc pour simuler les films muets, aux effets divers, à  la fumée qui panique, aux intermèdes genre cabaret, au rythme endiablé de cet exercice de style...

5 Comment ne pas parler de l’excellent pianiste qui les accompagne du début à la fin, aussi bien dans les moments de tendresse que dans l’horreur avec le crescendo nécessaire au suspens ! Il fait partie intégrante du spectacle…

Quelques réserves

On peut ne pas aimer ce style qui est quand même très particulier ! Peut-être peut-on ne pas rentrer dans l’intrigue et trouver cela idiot…

Encore un mot...

En ce qui me concerne, je me suis beaucoup amusée des outrances du genre, grâce à cette excellente interprétation et au traitement très soigné du spectacle dans son ensemble. 

J’ai vraiment passé un très bon moment !

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Toujours à l'affiche

Théâtre
La peur
De
D’après la nouvelle de Stefan Zweig (librement adaptée)
Théâtre
Darius
De
Jean-Benoît Patricot