Parce que je le veux bien

Redresseur de torts? Passionnant, en tout cas
De
Bernard Besserglik
Mise en scène
Sylvain Corthay
Avec
Christiane Corthay
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

La Manufacture des Abbesses
7 rue Véron
75018
Paris
01 42 33 42 03
Jusqu’au 13 janvier: du Jeudi au Samedi à 21h et le Dimanche à 17h30 / Puis dès le 14 mars au Studio Hébertot

Thème

La femme la plus riche du monde, Liliane Bettencourt, s’est trouvée à devoir se justifier des « petits cadeaux » qu’elle a fait à son «ami », Jean- Marie Banier, alors que sa fille voulait que ce dernier soit condamné pour abus de faiblesse . Dans cette pièce, la comédienne Christiane Corthay, seule sur scène, répond aux questions d’un personnage que l’on ne voit pas, en révélant son histoire, ses passions et ses faiblesses. Elle dévoile sa complicité avec le photographe qui avait « la grande générosité de savoir recevoir », puis aborde sa relation conflictuelle avec sa fille, et enfin, elle revient sur les liens qu’a entretenu sa famille avec les politiques français mais aussi sur les accusations d’antisémitisme portées contre son père et son mari, qu’elle juge mensongères.

Points forts

- Christiane Corthay est formidable. Elle capte à elle seule toute notre attention pendant plus d’une heure, et incarne parfaitement cette milliardaire, en parvenant à la rendre touchante bien que déconnectée des réalités et incapable de reconnaître les fautes de son père qu’elle admire.

- Alors qu’il aurait été facile de tourner en dérision cette héritière, Bernard Besserglik a préféré nous présenter un personnage sensible et complexe, soumis à la figure d'un père dominant, mariée avec un homme qu'elle n'a pas aimé, mère d'une fille qu'elle n’a pas vraiment désirée, mais qui trouve finalement l’épanouissement aux côtés d’un homme qui a su la séduire.

Quelques réserves

Je n’en vois pas

Encore un mot...

Alors que tout le monde ne voit d’elle que sa fortune et la cantonne à son statut d’héritière d’une grande société, Liliane Bettencourt nous explique dans cette pièce comment aux côtés de « son ami » elle est redevenue une femme, pour son plus grand plaisir, et que ça, ça n’avait pas de prix.

Une phrase

Ou plutôt deux:

- «  Bien sûr que j’étais d’accord! 40 mille euros, ce sont des broutilles [...] C’était un grand artiste qui avait besoin d’un mécène. Et le mécène c’était moi!»

- «  Il m’a fait jouir! Oui, le terme n’est pas trop fort. Mais non, nous n’avons jamais couché ensemble. »

L'auteur

Ancien journaliste AFP, Bernard Besserglik a notamment été en poste à Moscou. Son séjour lui inspire la comédie musicale « A Night in the Kremlin » d’après la rencontre improbable entre Harpo Marx et Joseph Staline, qui sera jouée off Broadway en 2009. Définitivement installé à Paris, il développe divers projets d’auteur de théâtre et de scénariste au cinéma.

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