Un deux trois soleil

Bon, mais lent à démarrer et trop sombre.
De
Christelle Georges
Mise en scène
Michel Voletti
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Théâtre du Ranelagh
5 rue de Vignes
75016
Paris
01 42 88 64 44

Thème

Une jeune femme revient, sans crier gare, après avoir déserté la maison familiale 12 ans plus tôt, dans le restaurant que tenaient ses parents! Autant dire qu’elle y est mal accueillie… 

Sur scène, Claire, sa sœur cadette, Marie, son jeune frère, Julien, et leur père. On comprend que la mère est morte mais qu’avant de mourir, elle a souffert de la maladie d’Alzheimer pendant des années, années qui ont beaucoup perturbé la croissance des enfants, chacun réagissant avec l’âge et la sensibilité qui étaient les siens. 

Claire a fui la maison juste après l’ « accident »… Marie, assez jeune à l’époque, ne réalisait pas l’état de sa mère et reproche violemment à sa sœur de ne lui avoir rien dit ; Julien, lui, est dans la joie de retrouver sa grande sœur, et tout à l’envie de voir sa famille se reconstituer. Quant à leur père, qui est un taiseux, il oscille entre silence, reproches amers, émotion et joie. Mais on perçoit une mauvaise conscience latente… Que s’est-il vraiment passé?

Points forts

1 Le malaise est là et les explications vont venir, assez lentement mais sûrement. Des non-dits, des incompréhensions, des explications d’une profonde gravité vont donner lieu à des discussions essentielles, très poignantes. On rentre dans une intimité troublante. On sent que haine et amour fou se côtoient et que quelque chose de grave, d’indicible, s’est passé. Il faudra attendre la fin de la pièce pour savoir…

2 Beaucoup d’émotion dans la lente découverte de ce dénouement. 

3 Les quatre comédiens sont très bien, chacun dans son rôle. Delphine Depardieu, avec beaucoup de pudeur et de sincérité, raconte cette tragédie; et son jeune frère, Jérémie Duvall, est vraiment un comédien à suivre.

4 Ce spectacle met en exergue et sans pathos l’immense problème des accompagnants -en l’occurrence, la famille la plus proche- des malades mentaux et les dégâts que, bien involontairement, ils occasionnent.

Quelques réserves

- Mais pourquoi, grand Dieu, mettre tant de temps à rentrer dans cette intrigue ! On s’ennuie carrément pendant le début de la pièce alors que tous les ingrédients d’une construction dramatique sont là ! Ces retours en arrière sur les jouets de la petite fille que la mère jetait par la fenêtre… On a très vite compris qu’il y a un problème ! C’est beaucoup trop long. La mise en scène traîne…

- Et puis, quel dommage qu’il n’y ait pas dans toute cette tragédie le moindre moment léger, un petit coin de ciel bleu ! Une petite respiration avec un peu d’esprit…

Encore un mot...

Il ne manque pas grand-chose pour faire de ce moment de théâtre un excellent moment. Une mise en scène plus dynamique, plus intense, dès le départ, même si on comprend qu’il faut du temps pour rentrer dans cette intrigue, nous éviterait de nous ennuyer pendant un moment qui paraît bien long; ma voisine s’est endormie ! Car ensuite, on est véritablement pris par le scénario, dramatique, jusqu’à la fin, où on est ému aux larmes et content d’être venu!

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