Une saison douce

La question migratoire, une belle histoire de bonheur partagé
De
Milena Agus
Traduit de l'italien par Marianne Faurobert - Editions Liana Levi, 4 février 2021 -
165 pages -
16€
Notre recommandation
4/5

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Thème

Un village sarde en déshérence, les jeunes ont déserté, partis chercher du travail sur le continent. Le village n’a même plus de maire. Puis arrivent les envahisseurs, ils sont accompagnés de quelques Blancs, le premier sentiment est la crainte, le désir qu’ils partent au plus vite. Puis la pitié, les villageois vont les aider, puis une forme d’amitié se noue entre une partie des villageois et quelques envahisseurs.

Points forts

D’abord la tolérance, puis l’amitié d’une partie des villageoises pour ces femmes et hommes différents d’eux mais qui leur apportent une énergie, une envie de faire autrement qui les rajeunit.

Malheureusement ça va créer une scission entre les villageois, de même une partie des migrants ne comprend pas ce qu’ils font dans ce village perdu : « c’est pour ça que nous avons risqué nos vies, c’est ça l’Europe ? »

Des personnages hauts en couleur décrits avec empathie.

Quelques réserves

Je n’en vois aucun.

Encore un mot...

Milena Agus fait de la question migratoire une belle histoire simple de bonheur partagé. L’amour est présent dans les rêves et pourquoi pas dans la réalité.

Une phrase

“ Ce fut donc un Noël de rebuts de l’humanité, mais absolument différent de tous les autres puisqu’enfin, nous sortîmes de nos armoires nos précieuses parures pour en garnir la table de la Ruine, qui fut soignée et somptueuse car chacune de nous apporta ce qu’elle avait de mieux : l’argenterie, les verres en cristal reçus en cadeau de mariage, la nappe et les serviettes brodées à la main du trousseau, les assiettes à motifs bleus de notre XIXème  siècle sarde, que nous avions longtemps négligés.” (page 93)

“L’arrivée des envahisseurs  nous avait changées : nous avions besoin d’horizons plus vastes et les collines alentour, malgré leurs courbes douces, nous firent soudain l’effet de murailles. Peut-être était-ce cracher dans la soupe, mais notre monde de tous les jours nous insupportait.” (page 131)

L'auteur

Milena Agus est née à Gênes en 1959. Elle est professeur d’italien et d’histoire à Cagliari. Elle fait partie de la nouvelle vague littéraire sarde. Elle est connue en France pour 3 autres romans publiés aussi chez Liana Levi : Mal de Pierres qui a obtenu le prix Relay du roman d’évasion en 2007 et a été adapté au cinéma par Nicole Garcia en 2016; Battements d’ailes en 2008; Prends Garde, écrit avec Luciana Castellina, qui obtient le prix Méditerranée étranger 2015.

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