Anatomie de l’amant de ma femme

Cocasse et grave, mais mauvaise chute
De
Raphaël Rupert
Editions de l'Arbre Vengeur - 200 pages
Notre recommandation
3/5

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Thème

Un homme ayant plaqué son boulot d’architecte indépendant pour devenir écrivain découvre que sa femme, écrivain à succès elle-même, le trompe avec, comme il le découvre dans le journal intime de celle-ci, un certain Léon qui aurait un sexe, comment dire... plus grand et gros que le sien... c’est alors qu’une enquête mêlée à une grosse, elle aussi, prise de tête personnelle un peu sarcastique et absurde sur ce qu’est la vie, le sexualité et la littérature, débute pour traverser le roman d’une vie d’un écrivain en herbe qui recherche la puissance créatrice en se masturbant devant des vidéos pornos.

Points forts

  • Le livre est drôle.
  • Les théories fumeuses du narrateur, qui associent philosophie et problème de taille du pénis masculin notamment, sont cocasses et inattendues et participent au comique du livre.
  • Certaines des problématiques concernant le rapport homme femme, d’autres à propos de la vie de couple, mais aussi à propos du désir en général associé au désir de création artistique, sont abordées avec humour et sont aussi de véritables questions existentielles sérieuses qu’il n’est pas sans intérêt de repenser et pourquoi pas par le biais que nous propose Raphaël Rupert, à la fois submergé et distant.

Quelques réserves

La fin relativement énigmatique, bien tournée cependant, peut en décevoir certains, même si l’auteur se débat avec un certain brio littéraire pour faire passer la pilule d’une fin vague, où finalement on ne saura pas grand chose de ce fameux « amant de ma femme ». Pirouette mal venue ou véritable effet littéraire réussi, vous en jugerez par vous-même.

Encore un mot...

À la fois léger et grave, ce roman écrit dans un style fluide et efficace, a la qualité indéniable de faire rire, de faire réfléchir, parfois de gêner aussi. En tout cas, il ne laisse pas indifférent. Une assez belle réussite, malgré ses limites.

Une phrase

« Je me triturais la cervelle, même s’il n’y avait pas très loin à chercher, pour comprendre en quoi ma femme a été guidée par l’instinct de l’espèce avec son amant. Même si son esprit, j’en étais sûr, était opposé à toute idée de procréation et qu’elle avait dû prendre toutes ses précautions, l’espèce avait parlé à travers son plaisir et avait désigné le meilleur reproducteur, la bite la plus grosse. Cette grosse queue, c’était selon Schopenhaeur, l’expression de la Volonté dans le monde de la Représentation. C’était cela qui la comblerait. »

L'auteur

Raphaël Rupert est urbaniste de profession, ce roman est son premier roman.

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