Au nom de sa majesté

De
Laurent Graff
Editions Le Dilettante
Notre recommandation
4/5

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Lu
par Culture-Tops

Thème

Sur la petite île d'Hoyau en Bretagne, où il loue pendant quelques semaines une maison de pêcheur, l'auteur nous livre dans une première partie une mosaîque de réflexions personnelles sur la solitude. Puis, dans une deuxlième partie, il met en scène un conseil municipal réduit, à huis-clos, provoquée par la rumeur persistante d'un possible tournage d'un James Bond sur l'île, ouvrant ainsi la voie à l'espoir d'un nouvel avenir pour les îliens, puis aux fantasmes et élucubrations de chacun des conseillers, à coup de bolées de champagne... Il termine enfin par quelques réflexions sur le métier et les motivations de l'écrivain, sur "l'urgence et la patience de l'écriture". Je ne vous en dis pas plus ....

Points forts

- Tout d'abord l'orginalité de la forme puisque ce livre n'est ni un roman, ni un récit, ni un essai, ni une biographie mais tout simplement un texte très bien écrit, intelligent, tout à la fois sérieux, drôle, poétique et nostalgique, avec un humour doux-amer. Des phrases concises, ciselées, chaque mot est choisi, c'est un régal de littérature et de lecture. - L'auteur aborde avec finesse et justesse les particularités de la vie sur une petite île coupée du monde, le soir lorsque le dernier bateau ramène les touristes sur le continent : la solitude choisie ou subie, les problème de chômage, d'alcool, de manque de moyens pour les élus qui voient les jeunes partir vers d'autres horizons, le clanisme mais aussi l'ancrage et la solidarité de ceux qui restent et qui se consolent en se disant que "la vie est une bonne nouvelle qu'on arrose en permanence." - L'ambiance feutrée de la petite maison créée par la pénombre qui s'installe en début de soirée et qui suscite les confidences : on s'y croirait..

Quelques réserves

C'est étonnant, déconcertant au début et surprenant, mais c'est un constat, pas vraiment un point faible. Ce sont des bribes de vie d'un écrivain solitaire, il n'y pas vraiment de fil directeur et on reste un peu sur sa faim. Mais ça fait aussi le charme du livre.

Encore un mot...

Plutôt en trois: découvrez, goûter, savourez...

Une phrase

Plutôt deux, mais il y en a bien d'autres : - "c'est en faisant la vaisselle qu'on mesure sa solitude : un verre, une assiette, un couteau, une fourchette. Quand l'évier déborde c'est jour de fête." - "la solitude dans le vent a un son."

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Un livre inclassable mais très proche de la vie et qu'on a beaucoup de mal à lâcher.

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