Chronique d'une fin de règne

Drôle, réjouissant, mais agaçant à force d'à priori politiques plutôt sommaires
De
Patrick Rambaud
Editions Grasset
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Thème

Le dernier opus de Patrick Rambaud s’inscrit dans sa métronomique et réjouissante production. Dans Chronique d’une Fin de Règne, il brosse le tableau des dernières années de la présidence Hollande.

Points forts

- C’est drôle : comme dans ses autres ouvrages, Rambaud se livre à une charge ironique contre le pouvoir, dans un style qui pastiche celui du XVIIIème siècle.

- C’est informé : sans plonger dans les secrets d’Etat, Rambaud nous découvre –ou nous rappelle- des faits qui ont nourri la vie politique française et marqué la société dans la période sous revue.

- C’est ambitieux : constatant que les événements s’effacent de l’actualité et disparaissent de nos mémoire avec la rapidité de l’éclair, Rambaud veut faire œuvre de mémorialiste et déroule la trame des heurs et des malheurs, petits et grands, qui ont affecté les français.

Quelques réserves

- Ce n’est pas désopilant : est-ce parce que la période considérée a été marquée par des attentats islamistes, on a connu Rambaud plus drôle et plus percutant ?

- Ce n’est pas objectif : certes, on ne demande point à un auteur satirique de faire preuve d’objectivité, mais le gauchisme lancinant de Rambaud -qui aligne tous les poncifs de l’extrême-gauche- atteint un paroxysme qui finit par fatiguer le lecteur le mieux disposé.

Encore un mot...

Les meilleures veines finissent par s'épuiser: un Rambaud toujours réjouissant, mais plus acerbe, moins drôle et très marqué à gauche.

Une phrase

« Cet hiver 2016 promettait d’être glacial pour le Prince, mais il l’avait voulu. François-le-Triste évoquait Saint Sébastien offert aux archers, face aux féroces, aux dénigreurs, aux déçus, aux trompés et aux amis. Enchaîné à son poteau de torture il fut criblé de flèches. »

L'auteur

Après avoir manqué les événements de mai 1968 pour cause de service militaire, Patrick Rambaud s’illustre dans la galaxie gauchiste des années 70, en devenant notamment un des piliers d’Actuel, le magasine de Jean-François Bizot, avec son complice Michel-Antoine Burnier. Les deux compères s’adonnent avec talent aux joies du pastiche. Mais c’est avec son roman La Bataille (1997) qui rafle une flopée de prix littéraires (Goncourt, Académie française, Napoleonic Society of America) qu’il accède à une large et prospère (?) notoriété.

Membre de l’Académie Goncourt, il publie régulièrement, soit des romans historiques sur la période napoléonienne, soit des chroniques satiriques sur la vie politique française dans lesquelles il éreinte successivement Nicolas Sarkozy et François Hollande.

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