Désaxé

Un très, très bon polar à la scandinave
De
Lars Kepler
Editions Actes Sud
Notre recommandation
4/5

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Lu
par Culture-Tops

Thème

Une première vidéo adressée à la police criminelle montre une femme enfilant son collant; puis elle est retrouvée assassinée à coups de couteaux . Une deuxième vidéo arrive, avec la même scène intime de femme, suivie de son assassinat . 

Les vidéos et les meurtres se multiplient: un tueur en série épie ses victimes, minutieusement choisies, avant de les tuer sauvagement.

Le "Stalker" prévient la police avant chaque meurtre. Stalker : mot anglais du 18eme siècle signifiant rôdeur, braconnier . Aujourd’hui le mot s’applique à une personne souffrant d’un désir de harcèlement névrotique, d’une obsession maladive de la surveillance d’autrui; dans ses interventions, c’est le hasard qui prédomine. L’oscillation amoureuse du Stalker entre haine et adoration peut se traduire par des actes d’une grande violence .

Rentrant de voyage d’affaire , le mari de l’une des femmes attaquées , découvre sa femme morte ; sous le choc, il se met à nettoyer la scène de crime et allonge sa femme dans son lit . Lorsque la police arrive, il ne se souvient plus de rien .

Pour aider cet homme à retrouver la mémoire, l’inspectrice Margot, experte en tueurs en séries et Stalkers, fait appel au docteur Erik Maria Bark : l’Hypnotiseur va reprendre du service . 

Une spirale infernale entraîne policiers et médecins dans une chasse à l’homme qui peut devenir fatale.

Points forts

- Une écriture précise, terriblement visuelle.

- Le peu de romanesque qui se glisse dans ce triller reste anecdotique. C'est, avant tout, un très très bon polar.

Quelques réserves

Difficile d’en sortir... 

Encore un mot...

Un imposant volume, passionnant , surprenant , au scénario millimétré, aussi précis et froid que le pays doit il vient : ces écrivains scandinaves ont l’art du roman policier, avec une grande fidélité pour leurs personnages qui réapparaissent à chaque nouvelle enquête . 

Là, le culte du voyeurisme est poussé à l’extreme de façon magistrale.

Ce policier se devore sans modération.

Une phrase

Ou plutôt un extrait, page 27. Susanna fait le tour de sa maison pour fermer portes et fenêtres:

"Les trois fenêtres de la salle à manger fonctionnent comme des miroirs. A la lueur du plafonnier, elle aperçoit la table et les huit chaises, mais aussi une silhouette.

Susanna fixe le reflet de la pièce et son coeur bat à tout rompre.

Dans l’ouverture, du côté du hall d’entrée, se tient un individu avec un couteau de cuisine à la mains.
Il est dedans, il est dans la maison.
Elle a fermé à clé la porte de la cuisine alors qu’elle aurait dû s’enfuir dans le jardin.
Lentement elle recule.
L’intrus se tient parfaitement immobile, dos à la salle à manger, le regard dirigé vers le couloir et la cuisine .
Le grand couteau pend dan sa main droite, tressaillant d’impatience.
Susanna marche à reculons, le regard rivé sur cet individu dans le vestibule. son pied droit glisse sur le sol et le parquet grince quand elle déplace son poids.
Il faut qu’elle sorte, mais si elle gagne la cuisine, il la verra du couloir. Elle aura peut-être le temps de prendre la clé dans le vide-poche, mais ce n’est pas sûr."

Vous voyez l'ambiance ?

L'auteur

Lars Kepler est le nom de plume d’un couple d’auteurs suédois spécialisé dans le roman policier : Alexandra Coelho Andoril et Alexander Andoril .

Ils sont les auteurs de "L’hypnotiseur", récemment porté à l’écran, et du "Pacte" , deux gros succès d’édition. Ils travaillent actuellement sur une adaptation cinématographique du "Pacte" .

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