Le voyage de Ruth

De
Donald Mc Caig
Editions Michel Lafon - 426 pages
Notre recommandation
3/5

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Lu / Vu par Culture-Tops

Thème

Sur l’ile de Saint Domingue, en 1804, Ruth, une petite fille noire rescapée d’un massacre, se fait recueillir par un couple de français. Dans leur fuite pour  échapper à la fièvre jaune qui décime tous les habitants de l’île, Solange et Augustin Fornier débarquent avec la petite fille dans le sud des Etats Unis. En grandissant, la charmante Ruth tombe amoureuse d’un des rares noirs libres de l’époque, qui l’épouse mais oublie de l’émanciper avant de mourir. Elle est donc revendue à une famille de planteurs de coton, à la veille de la guerre de sécession …

Points forts

- Il est intéressant de traverser l’histoire du sud des Etats unis pendant plusieurs dizaines d’années précédant la guerre de Sécession, surtout à travers les yeux d’une esclave noire dont la vie est loin d’être épargnée.

-  Le jugement que pose Ruth sur ses maitres et sur les blancs en général est ni revanchard, ni haineux mais d’une clairvoyance impitoyable !

- Côté blancs : la force de caractère de trois générations de femmes de la même famille, qui endurent deuils et peines avec courage et dignité, pour toujours rebondir.

-  Le texte est ponctué d’ expressions rigolotes comme : « Le jour de son mariage, Ruth portait une robe fourreau bleue suffisamment ample pour que son ventre ne soit pas marié avant elle »; ou: «  elle appuie son derrière contre l’nouveau papier peint et s’gratte là où elle  devrait pas. »

Quelques réserves

- Rythme des îles…( Saint Domingue a-t-il déteint sur le sud des Etats Unis ?). En tout cas, c’est beaucoup trop lent !

- Difficile de tenir le lecteur en haleine sur une période de 60 ans !

Encore un mot...

Puisque l’auteur, Donald Mc Craig, a obtenu l’accord de la famille Mitchell pour nous conter la vie de Ruth,  Mama de Scarlett dans « Autant en emporte le vent », on ne s’étonnera pas que le livre ne trahisse pas d’un pouce l’esprit du best-seller mondial ni du film (avec sa formidable interprète, Hattie, Hattie McDaniel, première comédienne noire à obtenir un Oscar, auquel le roman est dédié ). Pourtant, même si elle est intéressante du point de vue historique, force est de constater que Ruth, l’esclave noire, est loin de posséder le même pouvoir d’attraction que celui de cette odieuse Scarlett! En réalité, le roman développe une pièce annexe du puzzle de cette grande saga, mais ce n’est qu’aux toutes dernières pages qu’on retrouve la famille O’Hara…Alors, les fans seront-ils déçus ou, envers et contre tout, resteront-ils des inconditionnels ? Pour ma part, j’ai trouvé que 426 pages, c’était bien long ! (Et pourtant, j’étais fan, moi aussi…)

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