Les Intéressants

De
Meg Wolitzer
Editions Rue Fromentin
Notre recommandation
2/5

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Lu
par Culture-Tops

Thème

1974: les destinées de 5 jeunes américains de 16 ans, persuadés de leur originalité. Ils se retrouvent chaque été dans une colonie de vacances, spécialisée dans l’univers artistique . Ethan, surdoué du dessin animé; Goodam, futur mauvais garçon, et sa soeur, Ash, scénariste en devenir, tous deux issus d’une famille aisée new-yorkaise; Jonah, fils d’une célèbre chanteuse de Folk; et Cathy, au corps généreux , rêvant d’être danseuse . Cet été là , ils décident de s’appeler : « Les intéressants » et acceptent au sein de leur groupe très fermé, Julie, issue d’un modeste foyer, et sans prétention artistique; Julie, rebaptisée Jules . Flattée de faire partie des «"intéressants" « tout en se trouvant inintéressante" , Jules, envieuse de leurs personnalités , va exister auprès d’eux pendant 40 ans, en racontant leurs parcours de vie, tandis qu'évolue la société américaine : de Nixon aux années Sida en passant par la débâcle économique et les dérives du système de santé.

Points forts

Une écriture fluide .

Quelques réserves

- Trop long: les 564 pages comptent parfois double... - Des personnages sans surprises , trop typiques . - Trop de" prise de tête".

Encore un mot...

- L’évolution de ces jeunes américains est trop évidente. - Le manque d’originalité de l’histoire et la banalité des personnages m’ont laissé une impression de "déjà lu". Je ne partage pas les réactions élogieuses d'autres chroniqueurs...

Une phrase

En l'occurrence, il s'agit plutôt d'un passage, pages 317/318. Alors que les "intéressants" dinent ensembles dans un restaurant branché , Dennis, le mari de Jules, est victime d’une crise cardiaque: « Penché au-dessus de lui, attendant les secours, Jules songea qu’elle contemplait son mari agonisant, l’échographiste qui poursuivait son petit bonhomme de chemin, sans être une star dans son domaine ni dans aucun autre. Bon sang, toutes ces étoiles qui les entouraient, pensa-t-elle, tous ces mondes dans lesquelles elles existaient, à côté de tous ceux qui n’étaient pas des stars, ceux qui se battaient , tous ceux qui s’inquiétaient à cause de leur carrière, leur trajectoire, de ce qu’elle représentait, ce qu’elle signifiait, ce que les autres pensaient d’eux. C’était impossible à saisir, c’était trop écoeurant et inutile. Laisse le succès, la gloire, l’argent et une vie extraordinaire à Ash et Ethan, qui sauraient quoi en faire, se dit-elle, pendant que les urgentistes traversaient d’un pas résolu le petit restaurant, faisant crisser le sable sous leurs grosses chaussures, pour entourer son mari. Laisse tout ça à Ash et à Ethan car ils le méritent. Donne-moi juste ce qu’on avait, s’entendit-elle penser, ou bien dire. C’est suffisant" .

L'auteur

Ecrivain américain née à Brooklyn en 1959 , Meg Wolitzer à écrit 10 romans dont 3 traduits en français, et a travaillé comme scénariste pour de nombreux films, dont "Parlez moi de Sarah" .

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C'est bien écrit, mais c'est trop prévisible, avec trop de prise de tête.

Commentaires

Kimamori
ven 01/01/2016 - 12:02

J'ai trouvé ce livre magnifique. Les personnages sont humains, avec des défauts comme nous en avons tous, et surtout des sentiments. L'amitié, l'amour, la jalousie...
Eh oui, nous vivons à l'heure actuelle dans un monde blasé et vampirisé qui oublie de se centrer sur les choses simples. Et dans ce livre on lit cette simplicité, on lit la vie, la vraie, avec tout ce qui peut surgir d'imprévu, ce qui change, et ce qui se maintient. Car plus que tout c'est le temps lui-même qui est raconté ici. Tranquillement on accompagne ce groupe de jeunes adolescents qui se rencontrent à l'âge de 15 ans et on les suit jusque leur cinquantaine. L'écriture et l'histoire se déroulent comme un ruisseau scintillant et c'est bien agréable de s'y laisser flotter !

Je le conseillerais sans hésiter une seule seconde...

Fuelyod
mar 05/04/2016 - 09:48

Critiques presse et lecteurs presque unanimement enthousiastes pour ce livre que j'ai pourtant abandonné dès le premier chapitre. L'écriture foisonnante, le style bavard et introspectif m'ont immédiatement rebutée. J'ai peut-être manqué quelque chose...

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