Pour une révolution scolaire

De qui se moque-t-il ?
De
Jack Lang
Editions Kero
Notre recommandation
1/5

Infos & réservation

Lu
par Culture-Tops

Thème

Jack Lang règle ses comptes ouvertement avec Vincent Peillon mais aussi, sur un ton faussement élogieux, avec Najat Vallaud-Belkacem. Le seul grand ministre c’est lui qui n’a pas fait de loi fleuve mais « a démocratisé sans vulgariser ».

Cinq axes (huit en réalité) sont proposés pour révolutionner l’Education nationale :

-         Deux heures quotidiennes de lecture et d’écriture en portant un soin particulier à la belle écriture discursive et en articulant travail et plaisir !

-         Des programmes clairs, ambitieux et réalistes,

-         Une formation pratique des enseignants en dehors des universités,

-         Une recherche en éducation relancée,

-         L’art et la culture au cœur de l’école,

-         La quête de la mixité, de toutes les mixités,

-         L’école du respect en instaurant un climat de paix et de bienveillance,

-         L’informatique en appui mais sous contrôle des enseignants,

Un discours très politique…

Points forts

Ce petit livre nous confirme que l’Education Nationale va mal.

Quelques réserves

« Enseigner est ce qui me donne le plus de bonheur » écrit Jack Lang, en ayant effectivement enseigné le droit à Nancy. Mais il n’a jamais été confronté directement à ce que sont devenus un grand nombre de collèges et de lycées de France.

Jack Lang est catégorique : C’est la droite qui a saccagé notre belle Education Nationale, alors même que c’est la chasse gardée de la gauche depuis cinquante ans...

Tout ce qui fâche est occulté : le centralisme à tout crin (totalement inadapté à des situations très hétérogènes), le collège unique, le pouvoir aux syndicats (Fsu, Sgen,…), la remise en cause de l’autorité, la transformation des enseignants en éducateurs, la démagogie et l’absence de sanction (plus de redoublement), le bac pour les nuls, l’idée fausse que moins on travaille plus on est heureux,…

Avec douze millions de personnes à bord, le train de l’Education Nationale n’est pas près de repartir dans la bonne direction, même en suivant le programme à l’eau de rose de Jack Lang...

Encore un mot...

Un essai très politique qui n’identifie pas les causes du mal.

L'auteur

Jack Lang, 77 ans, est -est-il besoin de le rappeler?- un homme politique français. Plusieurs fois ministre (Culture, Éducation nationale) dans des gouvernements socialistes, notamment comme numéro deux du gouvernement en 1992-1993. Il est aujourd’hui président de l'Institut du Monde Arabe (IMA).

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Ils viennent de sortir

Essais
Suite orphique
De
François Cheng, de l’Académie française postface de Daniel-Henri Pageaux