Venise n'est pas en Italie

De
Ivan Calbérac
Editions Flammarion - 281 pages
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Lu
par Culture-Tops

Thème

Emile a 15 ans. Il vit à Montargis, dans une caravane sur le terrain où la maison familiale est en attente de construction, entre son père, VRP fort en gueule, et sa mère, protectrice et autoritaire, qui le teint en blond car elle le trouve plus beau comme ça. A l 'école, il tombe amoureux de Pauline qui vit dans une grande et belle maison. Elle l'invite à Venise où elle va jouer du violon dans un concert de jeunes musiciens, à la Fenice. Fou de joie, il prévoît d'y aller en train; ses parents acceptent de lui offrir le billet.... Mais tout d'un coup, son père veut faire plaisir à sa mère et décide que tout le monde fera le voyage ensemble ! C'est parti pour une épopée épique ...

Points forts

- Ivan Calberac écrit à la première personne sous la forme du journal de l'adolescent. On prend donc rapidement fait et cause pour Emile, on vit avec lui ses premiers émois, ses espoirs, sa vie au quotidien dans une famille qu'il aime et dont il a honte à la fois, ce qu'il vit, ce qu'il subit. On fait vraiment le voyage avec lui. - L'humour et l'imagination sont bien là; c'est drôle, touchant et souvent rocambolesque. Les péripéties à rebondissement de ce voyage en famille, et en caravane..., sont pour le moins imagées. - Les personnages sont bien campés: le père, truculent, grande gueule mais gentil au fond; le frère, gros dur au coeur tendre; la mère, pudique voire froide mais généreuse et pleine d'espoir pour son fils brillant élève. Pauline est bien sûre parfaite; elle vit dans une famille riche mais malheureuse. Les descriptions des différences de milieu ne manquent pas de sel. Quant à Natacha, rencontrée en cours de route, elle est déjantée mais pleine de fraîcheur. - Des scènes de famille et scènes de vie qui trouvent à un moment donné ou à un autre écho en chacun de nous. - Une pépite d'humour et aussi de bonheur; ne cachons pas notre plaisir. - Une écriture vivante et "parlée".

Quelques réserves

- Le défaut de la qualité de l'écriture : elle est tellement "parlée" qu'elle alourdit la lecture; on vit le livre plus qu'on ne le savoure. - C'est toujours plaisant et amusant mais ce n'est pas de la grande littérature. Amis puristes s'abstenir.

Encore un mot...

Après avoir écrit avec succès une excellente pièce, "L'Etudiante et Monsieur Henri", Ivan Calbérac confirme ici qu'il faudra compter avec lui. Ce premier roman ferait un un bon scénario de film. Avis aux spécialistes...

Une phrase

Qui seront deux : - d'après la chanson de Reggiani : "Venise c'est n'importe où, n'importe quand, c'est l'endroit où tu es heureux." - "Le problème quand on a honte de sa famille, c'est qu'en plus on a honte d'avoir honte. C'est quelque chose entre la double peine et le triple cafard."

Tweet

Ivan Calbérac: un écrivain à suivre.

Ajouter un commentaire

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Ils viennent de sortir