My Ladies Rock

Un mixte époustouflant entre rock au féminin et danse contemporaine
De
Jean-Claude Gallotta assisté de Mathilde Altaraz
Texte et dramaturgie : Claude-Henri Buffard
Avec
les danseurs du groupe Emile-Dubois
Notre recommandation
5/5

Infos & réservation

Théâtre du Rond Point
2 bis, Avenue Franklin D. Roosevelt
75008
Paris
0144959821
Jusqu’au 4 février: Du mardi au dimanche, 18h30.

Thème

Maître de danse, Jean-Claude Gallotta proposait en 2015 avec « My Rock » la rencontre du rock et de la danse contemporaine. Cette fois avec « My Ladies Rock », toujours la même approche, la même intention mais, nuance essentielle, le chorégraphe ne convoque que des voix féminines du rock. 

Sur le plateau, les onze danseurs et danseurs du Groupe Emile Dubois (la compagnie de Gallotta) proposent alors un voyage en mouvement(s) en quatorze chansons. Ouverture avec Wanda Jackson et l’impeccable « (Let’s Have A) Party », puis ça continue avec, entre autres, Brenda Lee, Marianne « Sister Morphine » Faithfull, Aretha Franklin, l’Allemande Nico, la Française Lily Mercier Descloux… Il y a aussi l’extra-cosmique Laurie Anderson et même Janis Joplin, Nina Hagen, Patti Smith ou encore Tina Turner. Toutes ces femmes ont fait le rock, elles ont été pionnières ; de temps à autre, on les a présentées folles… 

En fond de scène, des images défilent sur grand écran ; une voix off distille des pans d’un beau texte écrit par Claude-Henri Buffard qui affirme qu’avec le rock, les femmes se sont données le droit d’être « des hommes comme les autres ». All that rock !

Points forts

- L’histoire du rock vue « d’un autre versant », selon les mots du chorégraphe Jean-Claude Gallotta.

- Des tableaux chorégraphiques diablement enlevés avec des danseuses et danseurs du Groupe Emile Dubois qui évoluent en ballerines ou en talons aiguille.

- La nostalgie joyeuse de la bande-son concoctée par Gallotta, entre souvenirs d’adolescence et prises de conscience politico-féministes.

- Une play-list étincelante de quatorze chansons qui courent sur une période de 1957 (« Let’s Have A) Party » de Wanda Jackson) à 1994 (Love Among the Sailors » de Laurie Anderson).

- Sur « Proud Mary » chanté par Tina Turner, le feu d’artifice final qui transforme la scène en un véritable dance floor…

Quelques réserves

Un seul point faible. La durée de ce « My Ladies Rock »: une heure et 15 minutes. Ça passe vraiment vite. Trop vite…

Encore un mot...

Une bande-son enthousiasmante portée par des chorégraphies variées. Un spectacle joyeux et nostalgique, tellement tourbillonnant qu’immanquablement, il donne envie de danser… le rock !

Une phrase

« Because the night belongs to lovers / Because the night belongs to lust / Because the night belongs to lovers / Because the night belongs to us » (« Parce que la nuit appartient aux amants / Parce que la nuit appartient au désir / Parce que la nuit appartient aux amants / Parce que la nuit nous appartient »)- « Because the night » de Patti Smith

L'auteur

Né le 7 avril 1950 à Grenoble (Isère), Jean-Claude Gallotta est un danseur et chorégraphe français. Il a découvert la danse classique et les claquettes à 22 ans, vécu deux années (1976- 1978) à New York où il a étudié auprès de Merce Cunningham. 

A son retour en France, il fonde sa compagnie, le Groupe Emile Dubois avec lequel il créera ses plus importantes chorégraphies, parmi lesquelles « Ulysse », « Mammane », « Docteur Labus », « Trois générations » ou encore « L’Homme à la tête de chou ». 

En 1986, il est nommé directeur de la Maison de la Culture de Grenoble. Jamais, jusqu’alors, un chorégraphe n’avait dirigé en France une scène nationale. Et sa Compagnie devient Centre chorégraphique national.

Le 31 décembre 2015, il quitte la direction de la Maison de la Culture et sa compagnie reprend son nom d’origine : le Groupe Emile Dubois. 

Dans le monde de la danse, le chorégraphe est tenu pour l’un des plus importants représentants de la « nouvelle danse française ».

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