Nous qui sommes 100

L'insoutenable légèreté de vivre
De
Jonas Hassen Khemiri
Mise en scène
Laura Perrotte
Avec
Laura Perrotte, Caroline Monnier, Isabelle Seleskovitch
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Les Déchargeurs
3 rue des Déchargeurs
75001
Paris
0142360050
Jusqu'au 7 novembre

Thème

La complexité de la condition féminine et la quête d'identité illustrée par trois voix, celle d'une seule et même femme à trois grandes étapes de sa vie : l'adolescente rebelle et audacieuse, la femme-adulte entreprenante et idéaliste et la femme mûre qui, débordée par ses enfants, aspire au silence. Elles se chamaillent, se révoltent, s'affrontent, se consolent. Elles s'interrogent sur leur raison de vivre, d'aimer, de partager, de choisir confort ou solitude. Entre rêves, désillusions et renoncement ; elles sont une, elles sont trois, elle sont cent...

Points forts

- Trois jeunes actrices étonnantes de présence et de vivacité, qui nous tiennent en haleine d'un bout à l'autre de la pièce entre gravité, émotions, humour et dérision. Elles sont touchantes, toujours justes dans leur jeu et très drôles, avec déjà beaucoup de maturité.

- L'originalité de ce texte, écrit par un homme sur tous les questionnements féminins : c'est percutant, délicat et parfois empreint d'amertume, d'une clairvoyance déconcertante.

 - La mise en scène sobre,  surprenante et très rythmée à la fois qui,  à partir d'une chambre d'enfants et de trois jouets, nous embarque dans ce grand voyage. Le parti pris de l'humour permet d'alléger un côté parfois sombre.

Quelques réserves

-  Le démarrage est trop long, avec une séance de gymnastique, au tout début, qui demande certes un bel effort physique aux actrices mais rend le spectateur perplexe.

- Une vision assez pessimiste de l'auteur sur la quête d'identité féminine, qui finalement laisse peu de place à un simple épanouissement et à une maturité accomplie, l'homme étant "réduit" à la notion de confort sécuritaire.

Encore un mot...

- On prend fait et cause pour cette femme - ces trois femmes dont la devise pourrait être ce mot célèbre de Beaumarchais : "dépêchons-nous d'en rire avant que d'avoir à en pleurer...". Cette pièce s'adresse plutôt, à mon avis, à un public de 30/50 ans.

- Cette jeune troupe formée à l'école Blanche Salant est absolument étonnante, tonique et réjouissante. Leur complicité est jubilatoire. Avec une mention toute particulière pour Caroline Monnier qui incarne merveilleusement bien la femme-enfant, pétillante de charme et de naturel. Une "pépite" pleine de promesses. A suivre....

Une phrase

Ou plutôt deux :

- "ça ne t'arrive jamais d'avoir la sensation d'être plusieurs personnes à la fois ?"

- "pourquoi est-ce qu'on se lève la nuit avec des palpitations au coeur ?"

L'auteur

Jonas Hassen Khemiri est né en 1978 d’un père tunisien et d’une mère suédoise. Il a grandi à Stockholm, et a étudié l’économie à Paris. Par la suite il a travaillé au siège des Nations Unies à New-York. Il a été remarqué dans le monde de l’écriture au début de l’année 2003 lors de la parution de Ett öga rött (One Eye Red), qui a été tiré à plus de 200 000 exemplaires en Suède et a fait partie des meilleurs ventes, toutes catégories confondues, pour l’année 2004. Le second roman de Jonas Hassen Khemiri, Montecore, a été publié en 2006 et a été récompensé cette même année par le prix P. O Enquist et a reçu, en 2007, le Prix du meilleur roman, attribué par la Radio Suédoise.  Sa pièce NOUS QUI SOMMES CENT a été montée en 2009 au théâtre de Göteborg.

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