Ourika

Intelligent, profond, touchant, émouvant
De
Claire de Duras
Mise en scène
Elisabeth Tamaris
Avec
Marie Plateau, Renaud Spielmann (guitare-compositeur) et la voix de Gabriel Le Doze
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre de Nesle
8, rue de Nesle
75006
Paris
0146346104
Jusqu'au 30 décembre 2016: Les jeudis, vendredis, samedis à 19h (relâche le 24)

Thème

L’itinéraire tragique d’une jeune fille noire, victime de discrimination dans la société française du début du XIXe siècle. Sauvée, bébé, de l’esclavage et élevée par des aristocrates, Ourika va tomber amoureuse de Charles, leur fils, avec qui elle a passé sa jeunesse. Amour impossible, bien sûr,  qui la renvoie à son origine et à sa couleur de peau...

Points forts

Très simplement et très sobrement mis en scène, ce récit est habité par Marie Plateau grâce à qui on imagine toute la résonnance que le texte pouvait avoir à l’époque de l’esclavage.

Marie Plateau est sensible, passionnée, vacillante, frissonnante, émouvante ! Elle nous fait ressentir le trouble, l’émotion d’Ourika, cette jeune fille noire, fragilisée par cette conversation qui la marquera pour le restant de sa courte vie. On est à la fois subjugué par la force de l’écriture et par l’actualité de son sujet.

Quelques réserves

On regrette juste que le jeune guitariste et compositeur, plein de talent, ne soit pas visible. On le "cherche" alors que l'on devrait être  entièrement pris par la lecture de la remarquable  Marie Plateau...

Encore un mot...

La retenue du personnage de Claire Duras fait la force de cette lecture et ne laisse pas le spectateur indifférent, au contraire. Nous ne ressortons pas comme nous sommes entrés. Nous quittons la salle sincèrement touchés et émus.

Une phrase

« Mon malheur, c’est l’histoire de toute ma vie. Qui voudra jamais épouser une négresse ? »

L'auteur

Claire de Duras est née à Brest en 1777 et décédée en 1828. Fille d'un aristocrate libéral intéressé par les idées révolutionnaires, elle est elle-même sensible aux grandes revendications de son temps : ses romans, "Olivier", "Ourika" et "Edouard", qui traitent tous les trois du sentiment d'exclusion, témoignent de la modernité de sa pensée. 

Amie de Mme de Staël et de Chateaubriand, elle tient, sous la Restauration, un salon qui est l'un des centres de la vie littéraire parisienne.

Claire  de Duras a écrit "Ourika" en 1823. Récit portant le nom de son héroïne, « Ourika »  raconte son histoire alors qu’elle vit ses derniers moments. 

Ce roman connu un énorme succès dès 1824.

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