L’Arche et le château

Jeux de valises
De
Xavier Kutalian
Durée : 1h15
Mise en scène
Xavier Lemaire
Avec
Xavier Kutalian
Notre recommandation
2/5

Infos & réservation

Studio Hébertot
78 bis Boulevard des Batignolles
75017
Paris
01.42.93.13.04
Du 18 mars au 16 avril. Lundi et mardi à 19 heures

Thème

  • Il s’agit de l’histoire vraie de la fondation d’un orphelinat, financé par un Arménien qui a fait fortune aux États-Unis, et destiné à recueillir des garçons orphelins rescapés du génocide arménien de 1915.

  • Cette histoire est restituée dans un seul en scène qui raconte le périple de l’installation, depuis la Turquie hostile, jusqu’au château de la Gaudinière dans le Loir-et-Cher dans les années vingt. 

Points forts

  • Un récit incroyable, incarné par un comédien héritier et dépositaire de la mémoire de cet orphelinat de garçons, dont le destin se joue dans l’entre-deux-guerres.

  • Le comédien est capable de jouer simultanément tous les rôles, campant tour à tour les divers protagonistes de l’histoire.

  • Une mise en scène volontairement dépouillée, en écho avec une errance et un exil qui fragilisent et déclassent.

Quelques réserves

  • L’histoire peine à se transformer en pièce de théâtre et se perd dans les méandres de la généalogie.

  • Le décor est un peu trop minimaliste et figé, qui se réduit à un jeu de valises pour évoquer l’inconfort et les incertitudes du déracinement.

  • La leçon d’histoire, qui n’est jamais loin, installe l’ennui malgré l’intérêt du sujet.

Encore un mot...

  • L’histoire singulière de cet orphelinat constitue le motif central de la pièce qui, pour être intéressante, ne donne pas obligatoirement matière à théâtralisation. En effet, le caractère authentique de l’aventure pourrait-il de substituer à l’apport de la fiction dans l’écriture ? 

  • La vérité ne se suffisant pas à elle-même, il manque à cette interprétation le souffle de la création, où le réel échappe pour mieux se reconstituer autrement et ailleurs pour mieux capter l’attention du spectateur. L’exactitude devient paradoxalement aporie.

Une phrase

  • « […] ON A TOUJOURS ÉTÉ LÀ, ON A TOUJOURS VÉCU ICI. C’EST NOTRE TERRE, NOTRE PAYS. POURQUOI ON PARTIRAIT ? JE COMPRENDS LES PEURS DU DOCTEUR ET DE MIHRAN. MAIS ON SORT D’UNE GUERRE MONDIALE : OÙ EST-CE QUE LES ENFANTS SERONT MIEUX QU’ICI ? DITES-LE MOI. C’EST MIEUX EN ALLEMAGNE ? EN ITALIE ? C’EST MIEUX EN FRANCE ? C’EST PAREIL PARTOUT. NOUS SOMMES CHEZ NOUS ICI. CE QUE JE PENSE, C’EST QUE NOUS DEVRIONS TOUS FAIRE DES EFFORTS ET TROUVER DES SOLUTIONS POUR RESTER, PAS POUR PARTIR. »  [Aram, l’un des administrateurs du foyer]

  • « Au commencement, un recueil trouvé lors d’un déménagement, à la mort de mes grand-parents : le récit d’une aventure extraordinaire, la création et le voyage d’un orphelinat de jeunes garçons arméniens, d’Istanbul à Vendôme, en France. Un orphelinat où a vécu mon grand- père... Arrivé de Turquie en France avec sa grand-mère en 1924, âgé de 3 ans, mon grand-père maternel, Dicran Devedjian, sera accueilli au Foyer Howard Karagheusian du Château de La Gaudinière, à La Ville-aux-Clercs. Au-delà d’un témoignage familial, d’un hommage, j’ai voulu transmettre cette histoire qui m’a bouleversé et fasciné. » [Xavier Kutalian]

L'auteur

  • Xavier Kutalian découvre le théâtre en 2010 à travers les ateliers de Nadia Remita, qui lui propose les rôles de Gebrail dans Les Surfeurs de Xavier Durringer et celui de Pontagnac dans Le Dindon de Feydeau. 

  • Après deux années d’initiation, Xavier Kutalian aborde le registre “moliéresque“ en stage de perfectionnement au Cours Cochet-Delavène. Il devient auteur et metteur en scène tout en jouant le répertoire classique. 

  • En 2022, il rejoint la Compagnie Quoi qu’on die pour monter, et travaille au Théâtre de l’Épée de bois (Cartoucherie de Vincennes). 

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