Voyage avec un âne

Un « voyage » qui vaut le détour
De
D’après Robert Louis Stevenson
Adaptation Maxime Bentegeat et Clémence Penicaut
Durée : 1h15
Mise en scène
Fanette Jounieaux
Avec
Christophe Paris, Clémence Penicaut, Clément Pellerin ou Jean-Baptiste Debost, Maxime Bentegeat ou Victor O’Byrne.
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre Le Funambule-Montmartre
75018
Paris
Paris
01 42 23 88 83
Jusqu’au 13 août, du mercredi au samedi à 19h ou 21h, dimanche à 16h

Thème

  • Automne 1878 : pour se consoler d’une peine de cœur, le jeune écrivain écossais Robert Louis Stevenson décide de traverser les Cévennes à pied, tout en rédigeant le récit de son voyage. 
  • Pour l’accompagner, il achète une ânesse, Modestine, au caractère fort et têtu. En douze jours de randonnée, ils vont effectuer un périple d’environ 195 km.

Points forts

  • Assez rare au théâtre, cette chronique d’un voyage est avant tout une ode à l’aventure : larguer les amarres, observer la richesse des paysages, s’enrichir de rencontres humaines, s’oublier soi-même… • Stevenson, cet ancien petit garçon souffreteux, obligé de garder la chambre durant toute son enfance, prend ainsi sa revanche sur la vie, en s’évadant au milieu de la nature et en dormant seul à la belle étoile.
  •  Le périple est ici doublé d’un voyage intérieur : tandis qu’il oublie lentement la femme qu’il aime et qui vient encore le hanter de temps à autre sur ces chemins, il s’attache progressivement à son ânesse, son unique compagne de voyage. Ce glissement des sentiments est à la fois charmant et très touchant.
  • Immobile sur son fauteuil de théâtre, le spectateur s’immerge dans la géographie des Cévennes, révise l’histoire des Camisards protestants, et se régale de rencontres avec des paysans du cru, des aubergistes hauts en couleur, des moines intarissables…
  • À jardin, un portant chargé des différents costumes, et à cour, des instruments de bruitage, simples ou plus sophistiqués (des bâtons de pluie, un balai de paille pour imiter les craquements d’une flambée, une machine à vent, une autre à tonnerre…), tous les changements et tous les effets sonores se font à vue.
  • Les comédiens virevoltent, tracent leur route avec souplesse, et pour certains, jouent plusieurs rôles. Ainsi Clémence Penicaut incarne à la fois le fantôme de la femme aimée et l’ânesse Modestine, avec ses chaussures de claquettes qui imitent si bien le bruit des sabots. Tout cela est inventif, rythmé, riche en surprises, constamment surprenant.

Quelques réserves

Aucune.

Encore un mot...

Le livre originel a eu tant de succès et le phénomène de la randonnée s’est tellement développé que l’itinéraire de ce voyage a été intégré, en 1978, au réseau des chemins de grande randonnée sous le matricule GR 70. Il est aussi connu sous le nom de « chemin de Stevenson. "

Une phrase

Robert Louis Stevenson : « Je ne voyage pas pour aller quelque part. Je voyage pour voyager. »

L'auteur

  • Robert Louis Stevenson, né en 1850 à Édimbourg et mort en 1894 au Samoa, est un écrivain écossais et un grand voyageur.
  • Ses écrits ont beau être nombreux et variés (romans, nouvelles, articles, correspondances, poésies), il reste surtout connu comme auteur de romans d’aventures et de récits fantastiques pour les jeunes lecteurs.
  • Deux de ses livres l’ont fait passer à la postérité : L'Île au trésor (1883) et L'Étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (1886).

Commentaires

Eliane BRES
jeu 20/07/2023 - 22:18

Passionnee par RLStevenson, admirative de ses œuvres littéraires et emue de sa vie de bohème , j ai assisté avec bonheur à la représentation de son voyage en cevennes, mise en scène remarquable avec des comédiens et une comédienne de talent, félicitations. Je recommande ce moment de théâtre , tous nos sens sont en éveil, bravo.

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