Étonnants Voyageurs : le boulet n'est pas passé loin !
Un immense soulagement. Festivaliers, écrivains, bénévoles, tous les habitués de ce grand salon littéraire (plus de 250 rencontres lors du week-end de la Pentecôte) ont poussé un grand ouf de satisfaction à l'issue de cette 35 ème édition. Car depuis une dizaine d'années, le festival souffrait d'un déficit chronique qui menaçait sa survie. Aiguillonnés par un rapport sévère de la chambre régionale des comptes, Jean-Michel le Boulanger et son équipe s'étaient donné un délai de trois ans pour redresser les comptes.
Pari gagné : le festival 2025 est viable économiquement et sera reconduit l'an prochain. "Quand le bateau tangue, il est difficile de lui faire retrouver son sillage, affirme son capitaine, mais aujourd'hui le navire est stabilisé." Du palais du Grand large à la médiathèque, en passant par " la salle des machines" et le nouveau chapiteau, près de 52 000 spectateurs exigeants , attentifs, fidèles, ont renoué avec l'esprit du "père fondateur " Michel Le Bris : conjuguer le sens et le sensible, la réflexion et l'émotion.
Seul bémol : des files interminables pour aller écouter Paul Lynch, Lauren Groff ou Sandrine Collette. Malgré le sourire des bénévoles qui, les jours de pluie (si rares en Bretagne !) distribuent du café et des gavottes au chocolat aux spectateurs qui font la queue, le système actuel génère de nombreuses frustrations. La rançon du succès, certes, mais à examiner de près… selon notre chroniqueur sur place Pascal Verdeau.