Cinéma

LE QUAI DE OUISTREHAM DE FLORENCE AUBENAS ADAPTE AU CINEMA

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Il n'est pas rare de voir sortir des films inspirés ou même directement tirés de livres. Parmi les plus récents, voici  le film "Ouistreham" d'Emmanuel Carrère (avec Juliette Binoche, Hélène Lambert, Léa Carne...) inspiré du livre à succès de Florence Aubenas : Le Quai de Ouistreham , livre dont notre chroniqueur Jean-Pierre Chamoux a rendu compte.

Ce film est en salle actuellement (depuis le 12 janvier). Notre chroniqueuse cinéma Dominique Poncet, l'a recommandé comme excellent : "Marianne Winckler, écrivaine parisienne reconnue, entreprend un livre sur les travailleurs précaires. Elle s’installe près de Caen. Inscrite à Pôle emploi sous une fausse identité, elle trouve assez vite un boulot de femme de ménage au sein d’une équipe qui travaille la nuit dans les ferrys assurant la liaison entre Ouistreham et Portsmouth. Confrontée à la précarité et à l’invisibilité sociale, elle découvre à quel point la solidarité et l’entraide font « tenir » celles qu’on appelle les « travailleuses de l’ombre ».

Après La Moustache en 2015, l’écrivain Emmanuel Carrère avait déclaré en avoir fini avec le cinéma. Il a tourné casaque pour adapter un des livres autobiographiques à succès de Florence Aubenas, Le quai de Ouistreham. S’il a modifié, légèrement, le titre de l’ouvrage et remplacé devant la caméra la journaliste Florence Aubenas du récit par l’écrivaine Marianne Winckler, il n’a rien changé à son contenu : la précarité contemporaine. Le résultat est ce film percutant dans lequel la gaîté n’est pas absente malgré les grands problèmes sociaux, parfois dramatiques, qu’il évoque. Son Ouistreham est éclairé par la dignité, la vitalité et l’humanisme dont font preuve toutes les femmes qu’il portraiture sans jamais, soulignons-le, appuyer le trait. Face à une Juliette Binoche sensationnelle de naturel et de justesse, les autres comédiennes, pourtant toutes non professionnelles, font mieux que tenir la route. Elles portent le film avec une énergie dont elles ne laissent jamais sentir qu’elle pourrait être celle du désespoir. Du beau travail, très loin de tout misérabilisme".