Les grandes expos sont annoncées !

- La toute première à mentionner qui ouvre le 11 septembre : Georges de La Tour "Entre ombre et lumière" au musée Jacquemart-André à Paris jusqu'au 25 janvier 2026. L'artiste né en Lorraine, dont la maison et les oeuvres ont brûlé en 1638, est connu pour ses scènes intimistes en clair-obscur mais finalement peu souvent exposé. Cette rétrospective offre une occasion unique de s'immerger dans 30 chefs d'oeuvre (sur la quarantaine connues).
- Autre exposition d'envergure : Jean-Baptiste Greuze "L'enfance en lumière" au Petit Palais à Paris à partir du 16 septembre jusqu'au 25 janvier. À l’occasion du 300e anniversaire de sa naissance, un hommage à ce peintre de portraits et de scènes de genre qui sut traduire l’âme humaine. Il fut acclamé par le public, adulé par la critique et recherché des plus grands collectionneurs. Il est l’une des figures les plus audacieuses du XVIIIe siècle français. Une centaine de peintures, dessins, estampes provenant du monde entier.
- Troisième exposition annoncée, Soulages "Une autre lumière" au musée du Luxembourg à Paris du 17 septembre au 11 janvier. Les peintures sur papier sont un pan essentiel de son oeuvre, voie qu'il explore avec le brou de noix dès 1946. 130 oeuvres réalisées entre 1940 et 2000 dont 25 inédites.
- Enfin, en région, celle de Dinard admirée par notre chroniqueur Rodolphe de Saint-Hilaire :
Le maître français de l’abstraction en noir ou en couleurs s'expose sur la Côte d'Emeraude
Olivier Debré (1920-1999) a fait de la couleur bleue, la plus abstraite des couleurs parce que la plus irréelle, la plus aérienne (dit-il lui-même), sa couleur fétiche, son éternelle source d’inspiration. Le peintre vient d’investir dans une exposition magique la mythique Villa les Roches brunes, face à la mer vert émeraude de Dinard. Premier choc : dans une immense salle se déploie la longue barre bleue de Svanoy qui nous remplit d’émotion, en couleur et en musique. En tout 70 toiles, souvent en bleu mais pas toutes, et presque toujours mono chrome, entrent en résonance avec le décor maritime somptueux qui les entoure. On pense bien sûr à Yves Klein et à Soulages pour la maitrise des grands à plats au couteau et sa culture du noir, reflet des heures sombres de la guerre. Mais certaines œuvres d’Olivier Debré évoquent plutôt la peinture de Nicolas de Staël, avec notamment cette grande toile intitulée Rouge des hauts, peinte à une période charnière entre cubisme et impressionnisme (1959), avant le grand basculement vers l’expressionisme abstrait américain mis en lumière par Rothko. On sait comment peignait Olivier Debré : à côté d’un grand seau rempli de couleurs et armé d’un balai brosse, debout devant une toile blanche posée à plat sur le sol et qu’il éclaboussait copieusement. Beau travail pour ce fils de l’éminent professeur Robert Debré et frère d’un premier ministre, père de notre constitution !
Voyages en abstraction. Villa des Roches brunes, Dinard (Ille et Vilaine). Jusqu’au 2 /11/2025