PHILIPPE MEYER: Ma radio, histoire amoureuse

Gentleman Philippe, merci !
Mise en scène
Benoît Carré
Avec
Accompagné de Jean-Claude Laudat à l'accordéon
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Le Lucernaire
53 rue Notre Dame des Champs
75006
Paris
01 45 44 57 34
Jusqu'au 26 mai 2019. Le dimanche à 19 h (sauf le 21 avril) - durée 1 h15 sans entracte
Tarifs
28 € tarif plein /tarifs réduits 22 € pour les plus de 65 ans ; 11 € enfants ; 18 € étudiants
Lu / Vu par

Thème

 Philippe Meyer ? C'est un enchanteur ! Prenez le mot à la lettre et entendez qu'ayant toujours eu la passion de la chanson, il trouve le moyen dans ce spectacle de la concilier avec l'autre "amour" de sa vie : la radio. Impossible pour lui, dans le temps imparti d'une heure et quart, de relater les multiples anecdotes que 35 années de radio lui ont fournies. Aussi a-t-il choisi  quelques épisodes parmi les plus surprenants ou amusants : Il a 8 ans, quand, fasciné, il entend pour la première fois de la musique (Bach) à la radio. Cette fascination ne le quittera jamais et sa vie en restera marquée comme d'un fer rouge.  Il termine à peine ses études de droit et de sociologie quand il s'embarque pour le  Québec, se lie d'amitié avec Gilles Vignault ("Les gens de mon pays", en France on connaissait à peine). 

La vie professionnelle de Philippe Meyer est un spectacle à elle seule, et il fait partager des souvenirs qui finalement parlent à tout un chacun.  Il prend plaisir à évoquer quelques personnages peu ordinaires : Edgar Faure et Georges Marchais parmi les politiques ou encore Jacques Chancel, Michèle Cotta, Ivan Levaï, parmi les personnalités du monde médiatique. 

Seul en scène, il est discrètement mais  efficacement  accompagné par l'accordéoniste Jean-Claude Laudat (créateur du groupe "Paname Swing", aux côtés de Philippe Meyer depuis plus de 15 ans)

Points forts

·        Tout commence par une chanson : "Il fait beau "!  Par temps de grisaille et de violences jaunies à Paris,  ça réconforte ! Sa voix douce, chaleureuse, il sait la moduler, grave ou plus légère, imiter les accents, selon les personnages évoqués. 

·        Il jouit d'une qualité essentielle sur scène : il engendre immédiatement la sympathie. Il s'amuse et l'on partage son plaisir.

·        Il réveille les souvenirs avec des chansons qui forment notre patrimoine ("Sous les ponts de Paris").  Toutes les générations s'y retrouvent !

·        Il provoque le sourire de plus d'un spectateur en rappelant combien les publicités d'autrefois s'égrenaient comme de joyeuses chansons : Omo est là, Montsavon etc...

·        Un peu de gouaille, mais pas trop. On est dans une aimable moquerie, retenue, courtoise, élégante, pas dans la dérision vulgaire.  Bref, dans l'esprit français.

·        Le final est excellent. La dernière phrase et la dernière scène forment une belle surprise (qu'on ne révèlera pas ici)

Quelques réserves

·        Dommage qu'il n'ait pas eu le temps de développer sa déception d'avoir vu fleurir, puis s'éteindre, les radios libres qui avaient porté, dans les années 80, un grand espoir contre les discours politiquement correct...

·        Dommage aussi qu'il n'ait guère évoqué d'autres facettes de son talent, au théâtre notamment, dans les feuilletons radiophoniques, au cinéma... 

Encore un mot...

Une heure avec Meyer ? C'est un enchantement, je le redis...Il avoue son secret : pourquoi aime-t-il tant la radio ? Parce qu'elle permet, dit-il, cet art éminemment français : l'art de la conversation. On aurait bien aimé converser avec lui quelques heures de plus...

L'auteur

 Philippe Meyer a animé de nombreuses émissions dans les chaînes radiophoniques du service public, notamment chaque dimanche, sur France Inter La prochaine fois je vous le chanterai ainsi que sur France Culture et France Musique (car il connaît et apprécie également la musique classique). Jusqu'à ce jour du 29 mai 2017 où il annonce en direct dans son émission l'Esprit public son limogeage par la direction de Radio France. 

"Le petit Meyer", comme on le surnommait à ses débuts, sait aussi écrire, et les hebdomadaires  L'Express ou Le Point ne se privent pas de son talent de journaliste.  Mais, on s'en souvient, ce qui a surtout fait sa renommée, ce sont ses  fameux billets-portraits d'invités, diffusés tous les matins durant 10 ans sur France Inter. 

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