
Le Paris d’Agnès Varda de-ci, de-là
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Thème
Une silhouette, un sourire, une coiffure immuable sur des décennies, un « style »…Agnès Varda a marqué le paysage artistique français des 50 dernières années par son œuvre cinématographique singulière, ancrée dans les combats de son époque : place des femmes, émancipation sexuelle, dénonciation des injustices sociales, cinéma de la Nouvelle Vague...
Elle fut également dès sa jeunesse, une grande photographe. C’est cet aspect de son travail que le Musée Carnavalet nous invite à mieux connaître ; il nous offre son regard sur Paris, ville-monde au cœur de sa vie personnelle et source majeure d’inspiration pour son œuvre, à travers un ensemble de 130 tirages, dont de nombreux inédits, et des extraits de films entièrement ou en partie tournés à Paris. Sont présentés également, des publications, des documents, des objets ayant appartenu à l’artiste, des affiches, des photographies de tournage.
Points forts
- Dans une errance artistique volontaire entre sa maison-atelier de la rue Daguerre, le Paris de Cléo de 5 à 7, les portraits des commerçants de son quartier, la sublimation de l’architecture Haussmannienne, apparaît l’œuvre d’une femme poète, facétieuse, libre et éperdument éprise du genre humain dans ses fragilités, ses blessures, comme autant de marques d’ultime beauté.
- La fantaisie et la tendresse d’Agnès Varda éclatent au long du parcours comme des bulles de joie de vivre, d’énergie créatrice, de douce détermination.
- On se dit qu’on aurait aimé être regardé par Agnès Varda ; dans son regard, passent une attention une empathie, une curiosité, une générosité rares. Ceux qu’elle a photographiés ont dû se sentir aimés.
Quelques réserves
Aucune ; la trace d’une magnifique histoire d’amour entre Agnès Varda, Belge de naissance et Paris qui peut se réjouir d’avoir inspiré autant de talent.
Encore un mot...
Si vous avez un moment, offrez-vous le plaisir de déambuler dans les collections permanentes de ce Musée dédié à Paris qui recèle des trésors sur des siècles d’histoire de la ville.
Une illustration

Une phrase
« J’aime que les artistes déguisent la réalité, la masquent, la déforment. » Agnès Varda.
L'auteur
Agnès Varda nait à Ixelles (Belgique) en 1928. Elle quitte la Belgique avec sa famille en 1940 sous la pression de l’invasion allemande. Elle s’installe à Paris en 1943 où elle commence des études de photographie. Elle commence sa carrière par des photographies de plateau pour Jean Vilar et le TNP. Elle expose pour la première fois en 1954, dans la cour de sa maison du 14e arrondissement qu’elle occupera jusqu’à son décès en 2019. Dès 1954, via une société de production qu’elle crée et qui est financée selon un mode coopératif, elle réalise son premier film, La Pointe Courte, qui sera considéré comme le précurseur de la Nouvelle Vague.
Sa rencontre en 1958 avec Jacques Demy qui deviendra son mari, coïncide avec le développement de son œuvre cinématographique ; la sortie en 1961 de Cléo de 5 à 7 signe le début de sa notoriété mondiale.
Elle conjugue photographie et cinéma tout au long de sa vie, sans choisir entre fiction et documentaire, voyageant dans le monde entier au fil de ses projets tout en poursuivant un travail militant féministe.
Dans les années 2000, elle commence une carrière d’artiste plasticienne. En 2015, la palme d'honneur du Festival de Cannes lui est décernée. Elle la reçoit comme un prix de « résistance et d'endurance », dit-elle dans son discours.
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