La mémoire de Clara

De
Patrick Besson
Editions du Rocher - 213 pages
Notre recommandation
2/5

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Thème

2060. Un jeune écrivain, Aimé Boucicaut,  est chargé par sa grand-mère, éditrice, de recueillir les mémoires de Clara Bruti (Carla Bruni), veuve du président Brancusi (Nicolas Sarkozy)(1955-2035). Mais Carla Bruti, restée très jeune physiquement  malgré ses 93 ans, est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Voici l’argument. En fait, il s’agit, semble-t-il, plutôt d’un règlement de comptes entre Patrick Besson et  la "tribu" Lovamour/Cohen (Enthoven/Levy) et particulièrement avec Bernard-Henry Levy, dont les  profondes divergences avec Patrick Besson sur les affaires  serbe et libyenne ont défrayé la chronique.

Points forts

Une caricature poussée à l’extrême de notre époque : Internet rebaptisé Ypernet » avec ses milliers de commentaires instantanés,  la mondialisation  devenue effective sous le signe  des Emirats et de l’Arabie Saoudite,  la jeunesse prolongée jusqu’à 150 ans grâce au principe de précaution et à la chirurgie esthétique, la parité devenue l’imparité, qui oblige à placer aux postes de direction cinq femmes pour un homme (loi Trierweiler), etc….

Quelques réserves

-  Un premier chapitre absolument incompréhensible sans Wikipédia  si l’on n’est pas au fait des recompositions familiales et des parcours chaotiques de Clara Bruti et de son président de mari.

- Le mélange des genres : certains personnages portent  des pseudos, d’autres (essentiellement les amis de Besson)  leurs vrais patronymes, ce qui permet à celui-ci de massacrer les premiers et de de brocarder -gentiment- les seconds.

- La référence constante à l’écrivain Berthet, idole peu connue de la coterie Besson, qui n’ajoute strictement rien à une intrigue déjà embrouillée.

- Le côté malsain des rapports entre une très vieille dame, même bien conservée, et son nègre de 25 ans.

- Au chapitre X, la conversation entre Dieu et Solal  débarquant au paradis est d’un goût contestable. La suite d’ailleurs ne vaut guère mieux.

Encore un mot...

Cette pochade écrite trop vite  et mal construite  peut amuser  le Sérail, du moins le premier cercle des amis de Patrick Besson ; quant au lecteur lambda, il a simplement l’impression d’avoir perdu son temps en refermant le livre...

Une phrase

Assez emblématique de l'humour du bouquin, cette phrase, page 58: "Il l'a vue à la Première de EL Cid, la pièce posthume de Tarik Ramadan: les Maures gagnent à la fin, Rodrigue se convertit à l'Islam et se marie avec Chimène et trois ou quatre femmes voilées de leur plein gré".

L'auteur

Né en banlieue parisienne en juin 1956, d’un père russe d’origine juive et d’une mère croate, Patrick Besson écrit son premier roman à 17 ans et, depuis, en rédige chaque année trois ou quatre, bon an mal an. Critique littéraire, chroniqueur régulier de plusieurs journaux de gauche comme de droite, communiste déclaré mais non-encarté,  polémiste pro-serbe, volontiers provocateur, l’auteur est une figure incontournable du monde médiatique.

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