Cheveux

Original, intelligent, subtil et drôle
De
Laureline Collavizza et Julie Fonroget
Mise en scène
Laureline Collavizza
Avec
Laureline Collavizza et Julie Fonroget
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Manufacture des Abbesses
7 rue Veron
75018
Paris
0142334203
Jusqu’au 4 octobre 2017: Les dimanches à 20h et les lundis, mardis et mercredis à 21h.
Vu
par Culture-Tops

Thème

Perdre ses cheveux, perdre son identité et craindre pour sa virilité, revendiquer sa féminité ou son appartenance ethnique, montrer la maladie…Cette pièce en apparence légère aborde un sujet religieux, historique et sociologique. Le rapport intime que chacun peut entretenir avec ses cheveux rencontre les injonctions d’une époque et la norme impérative du cheveu soigné et domestiqué.

Points forts

-        Original, drôle et intelligent, ce spectacle parvient, en un temps court (1h15), à évoquer le cheveu dans ses aspects esthétiques, politiques, religieux, sociaux ou idéologiques…En partant de cas individuels, les scènes se succèdent pour atteindre la dimension collective et culturelle du cheveu.

-        Femmes voilées, femmes chauves, discrimination de la chevelure crépue ou virilité fragile de la calvitie, le propos est servi par une mise en scène fluide et graphique. Sur un écran défilent des publicités, des extraits du Nouveau Testament, de films et d’émissions de France Culture. Les deux comédiennes passent d’un rôle et d’une chevelure à l’autre avec une aisance rare.

-        A travers ce fil rouge du cheveu, la pièce se termine sur une critique des dérives du monde occidental actuel. Discours sectaire, gourous du « cheveu 2.0 », intelligence artificielle, propagande faussement écologiste (la permaculture du cheveu !) et tyrannie de l’apparence : après ce spectacle, on se prend à observer les cheveux des autres avec un autre regard.

Quelques réserves

-   Certaines scènes sont trop courtes et on regrette que le propos ne soit pas plus étayé.

-   L’enchaînement des thèmes est un peu trop destructuré.

Encore un mot...

Une pièce moins légère qu’il n’y paraît. Elle aborde des questions parfois graves ( la maladie) avec une grande finesse. Subtils, les dialogues trouvent un ton juste et parfaitement cohérent avec le sujet.

Une phrase

« En perdant vos cheveux, qu’avez-vous perdu à l’intérieur de vous ? »

L'auteur

- Laureline Collavizza

Depuis 2007, année de la création de la Compagnie Brouha Art, elle a mis en scène Les quatre jumelles de Copi, Les Présidentes de Werner Schwab, Pantagruel d’après François Rabelais, Les Pourquoi de Léo de Krystel Beauchêne et Débris de Dennis Kelly. 

A partir de 2013, elle a créé JUPE, COUP DE FOUDRE et LAICITE, trois pièces élaborées à partir de textes non théâtraux (sociologie, philosophie, littérature,…) et d’improvisations. Elle travaille pour d’autres compagnies (Azelig, Esprits Bariolés, Théâtre DLR2,…) en tant que metteure en scène et interprète

- Julie Fonroget

Julie Fonroget est formée au HB Studio à New York, à l’Académie des Arts de Minsk en Biélorussie et au Laboratoire de l’acteur à Paris. Elle se forme également avec Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil, Philippe Calvario et Michel Fau, Patrice Douchet, Daniel Danis et Magali Léris. Au théâtre, elle  joue notamment dans Fritz Bauer, au 104, dans le cadre du Festival Impatiences; Calibre 38 dernière didascalie de Frédéric Mauvignier à La Générale Nord-Est où elle rencontre Laureline Collavizza; et dans Errance, une création collective dirigée par Jacky Katu à la Maison des Métallos.

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