PSY cause(s)3

Qu'est-ce qu'elle "cause" bien, et avec quelle élégance !
De
et avec Josiane Pinson
Mise en scène
Gil Galliot
Avec
la complicité de Judith Magre, Anie Balestra, Achille Orsoni, Bruno Magne, Pascal Bodin et Marie-Céline Nivière
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Studio Hébertot
78bis, boulevard des Batignolles
01 42 93 13 04
lundi à 19h –samedi à 17h - dimanche à 19h30 ATTENTION: dernière, le 3mars

Thème

Cette Psy, pleine de fantaisie et de dérision, est tout et son contraire, sauf qu'elle nous entraîne, avec désinvolture et élégance, dans un prisme de kaléidoscope, dévoilant une multitude de personnages aussi perturbés qu'elle, avec leurs petites névroses, leurs grandes angoisses. Elle les conjugue le plus souvent au féminin, avec une lucidité féroce, mais beaucoup de tendresse.

Points forts

1 – Josiane Pinson a du charme, de l'élégante, elle bouge bien, sa voix est belle, sa coupe courte entoure un visage pétillant d'intelligence. Commençant cette nouvelle séquence de sa vie autour de la soixantaine, par la mort de sa mère, elle aborde un point sensible et sérieux, ouvrant d'autant plus de questionnements, que sa mère, dès lors, grâce à la voix de Judith Magre, ne va cesser de lui parler depuis l'au-delà, dans un interventionnisme de redresseuse de torts, qui lui crée plus d'embarras que de réconfort. C'est très drôle.

 

2 – Cette auto dérision est à mon sens l'un des points essentiels de ce spectacle ; Il fait que cette psy, à la lumières des problématiques de ses patientes, ne va cesser de se remettre elle-même en question, notamment au plan de la famille : elle croyait avoir fait le bien, elle découvre des désastres d'incompréhension. Aurait-elle tout raté ?

 

3 – Le plus cruellement drôle tourne autour de ses relations de mère, ses enfants la rendant responsable de tout. Ne parlons pas de son côté grand-mère qui aborde les petits enfants comme d'étranges créatures surgies d'un autre monde. Son mari, psy lui aussi, l'a quittée ; elle semble s'être consolée depuis peu, dans des amours féminines, auprès d'une intermittente du spectacle, qui est partie en tournée et qui s'offre une aventure amoureuse qu'elle ose savourer comme une « tarte aux fraises » ; ce qui va l'exaspérer plus encore.

 

4 – C'est la première fois que je vois Josiane Pinson seule en scène dans son fauteuil orangé. Je découvre la chronique de Culture-Tops pour son opus 2 et constate qu'elle a dû sensiblement progresser, à la fois dans son écriture et son sens de l'humour - le véritable humour, celui de l'auto dérision -, omniprésent, qui devient presque philosophique. Je ne veux pas trahir la surprise finale, mais une nouvelle attitude mentale sera au rendez-vous d'une vie réinventée.

Quelques réserves

Je n'en ai pas remarqué.

Encore un mot...

Une femme psy qui parle surtout des femmes, les égratigne là où cela peut faire mal, mais qui ose également s'aider de cette expérience pour faire son autocritique, c'est drôle, jubilatoire, élégant, j'insiste sur ce mot, qui n'est pas toujours au rendez-vous de ce genre de spectacle.

L'auteur

Josiane Pinson est une comédienne qui depuis 16 années parcourt la vie de cette psy, chic et pleine d'humour. Autodidacte, elle a joué dans une vingtaine de pièces, elle en a écrit quelques unes, tourné autant de films et plus de téléfilms. Sa belle voix participe aussi au doublage de films étrangers. On la sent très attachée à cette Psy fantasque.... En tous les cas, c'est un personnage qui a une réelle présence en scène et va certainement inspirer des réalisateurs.

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