Ruy Blas

Impose ta chance !
De
Victor Hugo
Durée : 3h10 ( avec entracte)
Mise en scène
Olivier Mellor
Avec
arie Laure Boggio, Emmanuel Bordier, Christophe Camier, Caroline Corme, François Decayeux, Marie - Laure Desbordes, Fred Egginton, Séverin Toskano Jeanniard, Olivier Mellor, Adrien Noble, Louis Noble, Remi Pous, Stephen Szekely
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre de l’Épée de Bois
Route du Champ de manœuvre
75012
Paris
01 48 08 39 74
Du 16 novembre au 3 décembre 2023. Jeudi, vendredi et samedi à 21h dimanche à 16h 30

Thème

  • Ministre du roi d’ Espagne, Don Salluste est obsédé, dévoré par son désir de vengeance : sur ordre de la jeune reine, il vient d’ être chassé de la cour, exilé, congédié comme un vulgaire laquais…
  • Il va donc se servir de Ruy Blas, le valet de son cousin débauché Don César, pour exécuter ses basses œuvres. En un tour de main, Don Salluste fait disparaître (provisoirement) Don César, déguise prestement Ruy Blas en Grand d’ Espagne. 
  • Le valet va usurper ensuite l’identité de Don César, et aura pour mission de séduire la Reine. Ça tombe bien, Ruy Blas, l’ homme du peuple, est éperdument amoureux d’ une étoile : la reine…
  • «  Ne pas monter bien haut peut-être, mais tout seul » s’exclamait Cyrano de Bergerac. Hélas pour lui, le faux Don César et vrai Ruy Blas n’est qu’un jouet entre les mains du démoniaque Don Salluste.Mais alors comment échapper à son destin, s’ extirper un jour de sa condition? Car très vite, la chance tourne… Ruy Blas qui a scellé un pacte avec son maître Don Salluste, devient l’ instrument du piège qui va broyer sa reine adorée... 

Points forts

  • D’emblée, la musique impose et creuse une émotion profonde, singulière, propre au mélodrame. Surprenant mélange des instruments classiques ( contrebasse, violoncelle) et modernes ( saxophone, accordéon), avec une mention particulière à l’ accordéon, qui chante la plainte de Ruy Blas, cette sorte de prolétaire devenu prince. 
  • Une mise en scène inventive,  avec des tentures qui tombent soudain - un pas vers la déchéance – et une cage métallique montée sur des roulettes, ce qui enserre la reine dans sa solitude. 
  • Stephen Szekely campe un Don Salluste inquiétant, sardonique, “ faustien”, qui virevolte, tourne autour du fumet de la vengeance, ce plat qui d’ ordinaire, se mange froid. Remi Pous est un Don César jouisseur, déchiré, formidablement humain et fraternel.  Caroline Corme, une reine toute en retenue, et Emmanuel Bordier campe un Ruy Blas sensible.
  • Olivier Mellor signe une scénographie éblouissante, faite de couleurs vives pour les jeux de la cour, et de pourpre pour la violence du drame.

Quelques réserves

  • Aucune, sauf pour la logistique extérieure à la pièce. Après minuit, au diable vauvert, les calèches modernes du transport collectif sont parfois rares !

Encore un mot...

  • Contrairement au Ruy Blas mis en scène au théâtre Marigny par Jacques Weber (cf. la chronique du 17 octobre sur Cultre-tops)  la compagnie du Berger respecte la version originale de l'œuvre  de Victor Hugo. 
  • Dans cette Espagne au bord de la banqueroute, humiliée,  un homme affronte les forces du pouvoir et de l’ argent : histoire universelle, où les cartes de la naissance, de l’éducation et des réseaux d’ influence sont inégalement distribuées....

Une phrase

  • Ruy Blas [à Don Salluste] : « Monseigneur, nous faisons un assemblage infâme : j’ai l’habit du laquais, et vous en avez l’ âme ! »
  • Don César [touours à Don Salluste] : « Avec les gens de cour, vos pareils, Don Salluste, je vous laisse, et je reste avec mes chenapans. Je vis avec les loups, non avec les serpents. »

L'auteur

  • Victor Hugo voulait être Chateaubriand ou sinon  rien. Il aura été, à part égale avec le vicomte breton, l’autre géant des lettres au XIXeme siècle. Poète, dramaturge, écrivain, romancier, dessinateur romantique, il écrase  l’histoire des lettres françaises.

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