Histoire

Jour sans travail pour les travailleurs !

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C'est depuis 1947 que le 1er mai a été déclaré Jour férié et payé pour les travailleurs (du moins est-il soumis à une interdiction légale de travail sans diminution de salaire). C'est aussi le seul jour où la vente libre est autorisée sur la voie publique (le muguet porte-bonheur).  Les premières Fêtes du Travail existaient, à diverses dates, depuis le XVIIIe siècle. Quant à la Journée internationale des Travailleurs, elle tire son origine des mouvements ouvriers de la fin du XIXè siècle, notamment aux Etats-Unis, qui réclamaient la journée de huit heures. Tout cela, on le sait...

On sait sans doute moins que le 1er mai 1802, pour remplacer les écoles centrales (fondées en 1795), le Premier Consul (Bonaparte) a décidé par décret  de la création de 45 lycées du second degré,  "lycées napoléoniens" confiés à des "proviseurs". Son objectif est en vérité plus large : établir un monopole de l’État sur l’ensemble du système éducatif. Sans doute veut-il aussi tenir à distance l'Eglise catholique qui dispensait son enseignement dans de nombreux établissements privés issus de l'Ancien régime. Bonaparte est appuyé dans cette démarche d'envergure par un fidèle : le chimiste Antoine-François Fourcroy (1755-1809), qui avait été nommé au Conseil d'Etat en 1799, et qui devient le directeur général de l’Instruction publique à partir de septembre 1802. La "réforme" de Bonaparte distinguait trois niveaux d’enseignement : le primaire sous la responsabilité des communes, le secondaire (lycées et collèges) et le supérieur qui  dépendaient désormais de l'Etat, appartenant à l'Université impériale.  Sans interdire pour autant les institutions privées. Mais on le sait aussi... les lycées de 1802 sont destinés uniquement aux garçons... (Cf. le site d'Histoire de la Fondation Napoléon, sous la signature de Yannick Clave).