La Flûte Enchantée

Enchantée et enchanteresse
De
Wolfgang Amadeus Mozart
Direction Musicale: Henrik Nanasi
Mise en scène
Robert Carsen
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Opéra de Paris/Bastille
Place de la Bastille
0892289090
Jusqu’au 23 février 2017

Thème

« La Flûte enchantée est une œuvre inspirée des rites maçonniques ( comme beaucoup d’artistes à l’époque, Mozart était franc-maçon), mais elle est aussi  tirée d’un conte féérique de Christian Martin Wieland.

Elle met en scène un Prince (Tamino) sauvé de la morsure d’un serpent par trois Dames mystérieuses, un oiseleur épicurien et enfantin (Papageno),un grand prêtre imposant qui fait passer d’étranges rites aux visiteurs de son territoire (Sarastro), une Reine de la Nuit qui jette des imprécations, et une princesse (Pamina) ,qui va tomber amoureuse de Tamino.

De la rencontre de tous ces personnages, va résulter une œuvre unique, inclassable, qu’on peut comprendre, selon les âges, l’humeur et l’état d’esprit, soit comme une histoire féérique pour les enfants, soit comme une méditation sur la vie et la mort, soit encore comme une initiation à une indispensable fraternité.

Points forts

L’opéra en lui même, bien sûr, qui est l’ultime chef d’œuvre lyrique de Mozart, son testament musical et spirituel. C’est une œuvre grandiose, ambitieuse,inépuisable, qui combine, dans son livret, comme dans sa partition - à la fois complexe et simple-,  esprit de sérieux, fantaisie, grâce naïve et  sujets de réflexion comme l’éducation, la morale, la religion et la culture.

La direction d’orchestre. Signée du jeune chef hongrois Henrik Nànàsi, elle est parfaite. Tour à tour  allègre ou majestueuse, elle épouse à merveille les intentions de la partition, tout en soutenant et guidant les chanteurs avec une précision qui ne laisse place à aucun décalage. Mozart se fait entendre ici dans la plénitude de son génie de la composition.

La mise en scène de Robert Carsen, qui joue, sans aucun contre-sens, sur les oppositions : le blanc et le noir, le sérieux et le ludique, l’eau et le feu, etc..

La distribution,  d’un  très haut niveau et d’une belle homogénéité. Mention spéciale pour la soprano Albina Shagimuratova qui campe une Reine de la Nuit  au suraigu puissant ,et pour le baryton Michael Volle qui est un inénarrable Papageno.

Quelques réserves

Peut-être le minimalisme du décor, qui escamote le côté féérique de l’œuvre. Certes,  «  La Flûte enchantée » est hantée par la mort. Oui, elle contient  le récit d’une «épreuve », mais c’est une œuvre tressée aussi d’amour, de joie, de vie, de merveilleux et d’allégresse. Ces dimensions,  pourtant contenues dans la musique et le livret, ne sont jamais évoquées par les décors : gazon, puis terre battue peuplée de cercueils, puis de nouveau gazon, avec projections d’images de forêts  aux quatre saisons.

Cette « aridité » visuelle est regrettable.

Encore un mot...

Grâce à son chef d’orchestre et à ses interprètes, cette « Flûte enchantée » est une vraie réussite, musicale et vocale. Robert Carsen en offre, en outre, une lecture simple. Il éclaire les versants les plus obscurs du livret, et parallèlement, en fait ressortir les côtés les plus naïfs, les plus  ludiques, et  les plus romantiques aussi. L’oreille et l’esprit sont comblés. On regrette que l’œil le soit moins .

Une phrase

« La Flûte enchantée » a la particularité de se prêter à plusieurs niveaux de lecture, selon l’âge et la maturité du spectateur… Elle est de ces œuvres que l’on peut revisiter à différents stades de sa vie, en y trouvant toujours un sens différent, une sagesse nouvelle ». Robert Carsen, metteur en scène.

L'auteur

Né le 27 janvier 1756 à Salzbourg, Wolfgang Amadeus Mozart est un enfant prodige.  A quatre ans, il commence à apprendre le clavecin  et à  six, se met à étudier la composition. « Cornaqué » par son père, il  se produit très jeune dans des tournées, puis entre, à seize ans, comme musicien, au service du prince de Salzbourg, poste dont il démissionne en 1777, pour devenir, deux ans plus tard, l’organiste attitré de cette ville, et cela, jusqu’à son départ pour Vienne en 1779. 

Il va survivre en jouant pour la Cour et  en donnant des leçons de musique et des concerts de piano. 

Ses dernières années sont d’une grande misère.  Il meurt le 6 décembre 1791, à l’âge de 35 ans, et est enterré dans une fosse commune.

Pendant sa courte vie, ce musicien et compositeur génial aura composé une œuvre colossale, comportant des chefs d’œuvre  dans presque tous les domaines : musique lyrique (parmi ses opéras, « l’Enlèvement au sérail », « Cosi fan tutte »,  « Les Noces de Figaro »,« Don Giovanni » ), musique religieuse (dont un célébrissime « Requiem »),musique concertante, musique de chambre , etc…

 Composé  en 1791,  créé dans les faubourgs de Vienne le 30 septembre de la même année, « La Flûte enchantée » fut le dernier opéra du compositeur. Conçu dans des conditions matérielles  pourtant difficiles, ce chef d’œuvre marque la naissance de l’opéra allemand. Il connaitra un triomphe que son créateur ne pourra qu’entrevoir.

Commentaires

Sophie Mouillard
jeu 16/05/2019 - 17:42

Je ne partage pas ce point de vu; cette mise en scène est d'une pauvreté et médiocrité affligeante et ne respecte même pas l'esprit de l'oeuvre.
Quel gâchis...

On parle ici de la représentation de 1791 et non de celle que vous avez vu ou lu.

Amer Hikmat
ven 03/04/2020 - 00:47

La fermez pcq mozart c un booos

marie
jeu 30/04/2020 - 14:15

moi je trouve l'histoire très belle pouvez vous me donner vos apréciations sur la musique de cet opéra
maria 5ème au collége

Joëlle Ambon.
mer 21/09/2022 - 09:33

Tour de force: réussir à faire de cette œuvre foisonnante un spectacle triste voire ennuyeux malgré la beauté des voix! Mise en scène et décors tellement décevants.

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