
La belle Hélène et les garçons
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Thème
Le Théâtre du Petit Monde revisite le chef-d’œuvre de Jacques Offenbach, La Belle Hélène. Toute la merveilleuse musique du célèbre compositeur est là, entraînante, au trot ou au galop, mais l’intrigue ne se passe plus dans la Grèce antique peu avant la tragique guerre de Troyes, mais au cœur du tournage de la 127ème saison de la série télévisée Hélène et les garçons.
On retrouve tout l’esprit satirique du génial Offenbach dans le cadre moderne d’un divertissement d’aujourd’hui. On croise les figures habituelles d’une équipe de tournage : acteurs, réalisateur, responsable des décors, assistante (désopilante), qui sont caricaturaux et franchement drôles. Chacun tire la couverture à soi avec une voix de stentor, et lance des vannes toujours de bon aloi.
Points forts
Ils sont nombreux et nous font tous rire selon le même procédé du “comique de situation“. En raconter un, c’est les esquisser tous. Par exemple, un figurant qui ne paye pas de mine, envoyé par la production américaine, séduit naturellement, tel le beau Paris, l’actrice principale qui joue les divas. C’est en fait le jeune premier promis au rôle-titre. Mais le mari jaloux veille. Un mari rebondi et arrogant, qui essaie de prendre le pouvoir pour résister et faire bonne figure en brandissant l’étendard de la révolte syndicale.
C’est évidemment varié et bien joué avec de multiples rebondissements et des pastiches évocateurs très bien faits.
Quelques réserves
- Aucune au niveau du spectacle, mais une petite, liée à l’inconfort de l’assise sur des gradins en dur datant de Mathusalem.
Encore un mot...
- Ce spectacle musical (6 musiciens), réjouissant et grandiose participe du “Mois Molière“ de Versailles, qui se tient jusqu’au 30 juin dans le cadre majestueux et « dans son jus » des Grandes Ecuries du Roi sur la place d’Armes, face au Château.
- Un compliment à l’intention de François de Mazières, premier édile de la ville, homme de culture et d’écriture, qui a permis de desserrer quelque peu les cordons de la bourse en ces temps difficiles.
Une phrase
- « Nicolas Rigas, chanteur d’opéra à 18 ans, à la fois comédien et chanteur, formé comme Aznavour au même âge au Théâtre du Petit Monde. Nul autre que lui ne pouvait être plus qualifié pour concevoir un spectacle mi opéra mi boulevard autour d’Offenbach, en en interprétant le rôle-titre. » [du regretté Philippe Labro]
L'auteur
• Martin Loizillon est un acteur et auteur français de théâtre, né en 1989. Il a peut- être été le plus jeune élève dans une école de théâtre français, à savoir à dix ans, au Théâtre du Petit Monde. Il y retrouve l’autre « père » de cette nouvelle Belle Hélène, le baryton Nicolas Rigas. Il suit les cours de l’école de Malkovitch à Chicago en 2004, puis entre au Conservatoire d’art dramatique en 2008 avec Philippe Torreton. Premier prix d’interprétation au festival de Mumbaï, il tourne dans la Tête haute d’Emmanuel Bercot en 2015, puis joue, durant deux saisons, dans la série Un Village Français. A joué dans le Misanthrope, le Barbier de Séville et créé Une soirée chez Offenbach au Théâtre de Passy.
• Nicolas Rigas, né en 1961, est un auteur, acteur, artiste lyrique multi-facettes. Sa voix à la tessiture baryton-basse fait merveille dans l’exercice d’une nouvelle modernité conférée aux pièces du répertoire classique. Il aime jouer avec sa troupe du Théâtre du Petit Monde aux Ecuries du château de Versailles. Il interprète les grands personnages du théâtre lyrique - comme Don Giovanni, Sganarelle ou Gugliano de la Flûte enchantée - au Chatelet, au Théâtre des Champs Elysées ou à l’étranger. Il ira cet été interpréter Scarpia au New York City Opera.
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