Joséphine Baker le Musical

De l’énergie à revendre!
De
Jean- Pierre Hadida (conseillé par Brian Bouillon Baker)
Production Simon et Michal Kalfon, Broadway Mad et Sud Concerts
Direction musicale Raphaël Bancou
Chorégraphe, co-mise en scène Florie Sourice
Durée 1h40
Avec
Shaïna Pronzola, Eline Gallard, Axel Acala Prioton, Naomi Jean Romain, Céleste Hauser, Nicolas Toussaint, Joseph Cange
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Théâtre Bobino
14- 20, rue de la Gaité
75014
Paris
01 43 27 24 24
Jusqu’au 25 janvier 2026. Jeudi et vendredi à 21h00, samedi à 16h30 et 21h00, le dimanche à 17h00.

Thème

  • Un air de trompette au début - Oh When The Saints Go Marching In - quelques danses endiablées, ça y est,  le rythme est lancé. Il ne faiblira pas pendant tout le spectacle. 

  • Premier tableau : une rue paisible de Saint- Louis (Missouri, États-Unis) des passants blancs surtout , on entend quelques remarques qui claquent comme un coup de fouet : un nègre a encore violé une femme. Tableau suivant : l’intérieur d’ une maison bourgeoise. Entre vexations et humiliation, Joséphine, la petite négrillonne, fait le ménage et baisse la tête devant les remontrances de la maîtresse des lieux. Puis cette dernière se lève, empoigne son sac à main et lance à la cantonade « je pars, on m’attend à la paroisse »…

  • Josephine elle, a rendez-vous avec la gloire, et surtout avec Paris, car elle est prodigieusement douée : sensualité animale, gestuelle unique ,voix troublante, la “danse de la banane“, cocktail de musique exotique et de performance physique, qui soulève l’enthousiasme dans les cabarets parisiens, des Folies Bergères à Bobino. 

  • Côté vie privée, les tableaux se succèdent, comme les hommes, amis, amants, ou maris, car Joséphine Baker est une femme insatiable et libre. Ce caractère bien trempé la pousse dès 1939, à s’engager avec courage, au côté de la France Libre, à porter des messages cachés dans ses partitions musicales. 

  • Plus tard, avec Martin Luther King elle poursuit inlassablement son combat contre le racisme. 

  • Dernier tableau, le retour à la scène dans les années soixante dix, grâce à ses amis Brigitte Bardot et Grace Kelly, ultime triomphe pour un spectacle à Bobino consacré à ses cinquante ans de carrière. 

Points forts

  • Un spectacle enlevé, haut en couleurs, joyeux, porté par des comédiens-chanteurs à l’énergie dévorante.

  • Shaïna Pronzola incarne avec maestria Joséphine Baker : sensibilité, énergie, charme, émotion, une large palette. 

  • Un album musical de grande qualité qui ponctue bien l’enchaînement des tableaux. 

  • Des décors un peu rétro, mais qui nous plongent dans l’atmosphère des années folles. 

Quelques réserves

  • La dernière représentation de Joséphine Baker eut lieu il y a cinquante ans à Bobino, où se tient aujourd'hui ce spectacle, au cours duquel les artistes font chanter la salle avec une belle énergie : peut-être aurait on pu rappeler à la fin brièvement, que Joséphine Baker fut la première femme noire à être honorée au Panthéon ? 

Encore un mot...

  • Quel plaisir coquin de fredonner en coeur le refrain de Pour danser le Charleston :
    « Pour danser le Charleston / Pas besoin d’ en faire des tonnes / Il suffit de balancer / Ses fesses. »

Une phrase

  • « Elle est mariée avec un juif qui ne se rend pas compte de ce qui se passe en Europe en ce moment. » [à propos de Jo Bouillon, le quatrième mari de Joséphine].

L'auteur

  • Jean- Pierre Hadida est auteur- compositeur. Il a créé plusieurs comédies musicales, notamment Anne le musical qui rend hommage à Anne Frank, et Madiba, une grande fresque musicale sur Nelson Mandela. 

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