George Desvallieres, la peinture corps et âme

Une oeuvre forte mais d'accès parfois difficile
Notre recommandation
2/5

Infos & réservation

Petit Palais
Avenue Winston Churchill
75008
Paris
0153434900
Jusqu'au 17 juillet: Ouverture du mardi au dimanche de 10h à 18h ; nocturne le vendredi jusqu’à 21 h

Thème

Le Petit Palais poursuit son cycle dédié à la redécouverte de maitres du tournant des 19e et 20e siècles,  proposant la première rétrospective consacrée à George Desvallières, réunissant 90 œuvres. 

Homme engagé, combatif, George Desvallières a bénéficié d’un environnement culturel exceptionnel. Son art est marqué et par la guerre et par sa quête spirituelle. 

Son engagement dans la fondation du salon d’automne souligne, en 1903, un tournant dans sa carrière, accueillant/défendant les avant-gardes du fauvisme, puis, du cubisme. Parrainé par Gustave Moreau, son style, peu académique, évolue du symbolisme à l’expressionisme à la française. 

De retour du front, il est l’un des premiers à évoquer la violence des combats et la douleur du deuil.  Alors qu’il s’est converti à la foi chrétienne (1904),  l’artiste décide de consacrer sa peinture à Dieu. En 1919, il inaugure les Ateliers d’Art sacré, aux côtés de Maurice Denis. Il lutte contre les écueils de l’imagerie saint-sulpicienne, laissant libre cours à son inspiration personnelle. Il sera l’un des plus actifs défenseurs du renouveau d’une spiritualité ardente, avec Georges Rouault.

Points forts

- Le parcours chronologique, à travers de belles pièces aérées, permet de suivre l’évolution de l' œuvre de Georges Desvallières pendant 60 ans et de percevoir l’originalité de son art.

- Le « David triomphant » (1874), ou l’éloge du corps glorieux. Les attitudes sont chorégraphiées, donnant l’impression que le héros danse. Cf. « La beauté physique réfléchit la beauté de l’âme » Gustave Moreau. 

- Des portraits intimes particulièrement superbes, comme celui de « En soirée. Madame Pascal Blanchard» (1903) et celui de « Madame Adrienne Le Lièvre » (1910)

- Des pastels très réussis, réalisés dans les années 1875-1880 et  imprégnés de culture latine.

Quelques réserves

- Artisan du renouveau de l’art sacré, Georges Desvallières a réalisé des décors religieux et commémoratifs, comme le montre un dispositif vidéo ; ces chantiers décoratifs sont plus difficiles d’accès que les œuvres de la première partie de l’exposition.                                                                             

- L’exposition est brève : peu de tableaux sont exposés. 

- Le dialogue entre le corps et l’esprit, le charnel et le spirituel est le fil conducteur de l’exposition; mais il n’est pas toujours perceptible dans le parcours proposé.

Encore un mot...

George Desvallières fut un peintre ouvert, original, engagé mais il n'est  pas toujours facile à appréhender tant il est immergé dans sa quête aussi mystique que personnelle.

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