Kilou revient de vacances
Diffusion Hachette
30 pages
9.50 €
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Thème
Un jeune garçon a passé ses vacances en Angola, à Luanda chez ses grands-parents. A son retour, il raconte à son ami Matéo, tout ce qu'il a découvert là-bas : comment vivent les Angolais, la langue qu'ils parlent, leur façon de dormir et de manger, leur animal emblématique, la capitale et son musée, et même le talent du grand-père pêcheur et bricoleur ! Matéo, lui, est allé en Sicile et a assisté comme garçon d'honneur au mariage de sa tante. Les deux enfants (8 ans environ) confrontent leurs enthousiasmes !
Points forts
- Non seulement Kilou, avec sa gentille bouille toute noire, est fort sympathique, mais il nous apprend (même à nous adultes) beaucoup d'éléments sur l'Angola : sa géographie, son climat, sa langue (le portugais + 7 autres langues nationales), son système monétaire (le kwanza), ses inégalités sociales, et... l'hippotrague noir géant aux cornes immenses ! L'enfant qui lira ce livre enrichira vraiment ses connaissances et son ouverture à une autre façon de vivre.
- Le scénario est simple : on raconte les vacances. Il ne s'agit ni d'un conte ni d'un roman. Pas d'intrigue, pas de suspens, pas d'aventures extraordinaires si ce n'est que découvrir un monde différent constitue déjà une aventure !
- Plusieurs passages sont de bons conseils : mieux vaut fabriquer un jouet avec grand-père que passer des heures devant un jeu vidéo... ; aider maman à fabriquer des poupées en tissu vendues au profit des enfants non scolarisés qui n'ont qu'un repas par jour ; être à l'heure pour rentrer à la maison et éviter l'inquiétude des parents, etc...
- Les dessins sont charmants, réalistes et colorés (sans qu'il soit fait mention du dessinateur), avec deux personnages très souriants.
Quelques réserves
- La toute petite partie concernant Matéo, la Sicile et le mariage (à peine 2 pages sur les 30) n'ajoute finalement pas grand-chose à l'histoire qui aurait été suffisante si elle s'était cantonnée à l'Angola.
- Une légère erreur de mise en page fait qu'un paragraphe de la page 12 se retrouve identique page 13...
- Des tirets pour bien repérer les dialogues faciliteraient certainement la lecture par un enfant. Cela aurait évité d'ailleurs quelques phrases banales comme "Matéo pose une question à Kilou", les tirets permettant d'identifier qui parle... En revanche, la typographie offre de grands caractères aisés à lire.
Encore un mot...
On peut conseiller cette lecture aux enfants (de CM2 par ex) dont les parents ou grands-parents sont d'origine africaine (encore que les traditions soient très différentes d'un pays à l'autre), et à l'évidence à ceux qui descendent d'Angolais, mais plus largement aux enfants curieux de découvrir une autre façon de vivre que celle des Européens.
Une phrase
"J'ai aussi été invité au "Musée de la Monnaie" et j'ai eu surtout la chance d'assister à un grand spectacle de danse "Kizomba" pour enfants. En gros, ce mot signifie "fête" dans une langue nationale, le "Kimbundu". Ca ressemble à une danse de salon et c'est typique de l'Angola". (p. 17)
L'auteur
Noémie Neto Barros, née à Luanda, a passé son enfance en Angola avant d'aller vivre en Suisse avec ses parents à l'âge de 14 ans. Devenue mère de famille tout en exerçant le métier de comptable en assurances, elle s'est vite rendu compte qu'il existe peu de livres illustrés ayant pour héros des enfants issus de "l'afrodescendance". Elle s'est alors lancée dans l'écriture...
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