Vipère au poing
255 pages
5,90 €
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Thème
Vipère au Poing est un roman qui raconte l’enfance de Jean Rezeau, surnommé Brasse-Bouillon, ainsi que celle de ses frères dans les années 1930. Jean et son frère Ferdinand vivent chez leur grand-mère, leurs parents étant en Indochine. Au décès de la grand-mère, les parents des garçons et un petit frère Marcel reviennent en France.
Dès son retour, la mère Paule met des règles très dures en place ; elle contrôle cruellement Jean et ses frères ainsi que son mari qui n’a pas le courage d’intervenir. Les trois frères doivent se serrer les coudes pour survivre à leur mère impitoyable - qu’ils surnomment Folcoche, contraction de « folle » et « cochonne » - qui semble aimer les humilier et leur faire du mal. Jean va s’opposer à sa mère, chercher vengeance.
Points forts
Le caractère de cette mère qui déteste ses enfants, sa cruauté, sa violence est incompréhensible et pourtant on y croit au fil du roman.
Mais le plus intéressant pour moi, et aussi perturbant, c’est l'évolution de Brasse-Bouillon : il a peur de sa mère au début, sa peur devient de la haine, il éprouve aussi un certain plaisir à lui rendre sa haine.
Quelques réserves
Sincèrement, je n’ai pas aimé ce livre : je l’ai trouvé peu intéressant et difficile à lire. Surtout qu’il y avait certains mots qui ne sont plus utilisés aujourd’hui qui ralentissaient ma lecture. Finalement la relation entre Jean et sa mère - au final, il devient haineux comme elle - n’a pas réussi à me plaire vraiment. Je n’ai pas non plus réussi à comprendre pourquoi Folcoche est aussi haineuse.
Encore un mot...
Certains moments sont à la fois drôles et tristes, ce qui rend ce livre assez particulier.
Une phrase
« Où peut-on être mieux qu’au sein d’une famille ? Partout ailleurs ! »
« La haine occupe plus que l’amour. »
« J’entre à peine dans la vie et, grâce à toi, je ne crois plus à rien, ni à personne. […] L’homme doit vivre seul. Aimer, c’est s’abdiquer. Haïr, c’est s’affirmer. Je suis, je vis, j’attaque, je détruis. »
L'auteur
Romancier français né le 17 avril 1911 et mort, le 17 février 1996 à Angers, Hervé Bazin est célèbre pour son livre Vipère au poing, qui fait partie d’une trilogie (La mort du petit cheval, Le cri de la chouette) dans laquelle il raconte sa jeunesse malheureuse, ses conflits avec sa famille et surtout avec sa mère Paule particulièrement autoritaire.
A 20 ans, il part à Paris pour ses études (à la Sorbonne) et ne garde pas de relations avec sa famille. Il remporte le prix Apollinaire pour un recueil de poèmes, Jour, en 1947.
En 1948 sort Vipère au poing, un grand succès ; Hervé Bazin écrit alors un certain nombre de romans tout en gardant une activité de journaliste. En 1957, il reçoit le grand prix de littérature de Monaco.
En 1973, il devient président de l'Académie Goncourt et contribue au développement du prix Goncourt des lycéens.
Il s’est marié 4 fois (Odette Danigo en 1934, Jacqueline Dussolier en 1945, Monique Serre en 1967, Odile L'Hermitte en 1987) et a eu 7 enfants.
Il terminera sa vie sur les bords de Loire.
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