Étretat, par-delà les falaises. Courbet, Monet, Matisse

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Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Musée des Beaux-Arts de Lyon
20 place des Terreaux
69001
Paris
04 72 10 17 40
Jusqu’au 1er mars 2026. Tous les jours sauf mardis et jours fériés de 10h à 18h. Vendredis de 10h30 à 18h.
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Pourquoi diable aller à Lyon pour y voir les falaises d'Étretat ?
Eh bien tout simplement parce que son magnifique musée des Beaux-Arts a eu la bonne idée d'organiser une très belle exposition à partir des œuvres de Courbet, Monet et Matisse qu'il détient et avec le concours du Städel Museum de Francfort-sur-le-Main, augmenté des prêts de plusieurs grands musées et de ceux de très belles collections privées.
Grâce à quoi sont exposées de nombreuses oeuvres, certaines majeures, qui ont donné à ce petit village de pêcheurs une destinée universelle dans la deuxième partie du 19ème siècle, depuis Eugène Delacroix jusqu'au siècle suivant avec Matisse, en passant par Boudin, Corot, Vallotton, Caillebotte et bien d'autres.

L’exposition : 

On suit alors, au fil des cimaises, l'histoire de la découverte de ces paysages spectaculaires par des peintres qui y ont trouvé l'expression d'un romantisme plus charmant et plus intime que celui de ceux qui les avaient précédés, comme Delacroix dont la représentation un peu pâle des falaises assure en quelque sorte la transition.

C'est en effet une sorte d'idéal de paysage que Courbet et Monet nous donnent à voir avec un talent stupéfiant dans des toiles comme  La Falaise d’Étretat, après l’orage, 1869-1870  ou  La Vague, 1869 de Courbet, déclinée ici en plusieurs versions toutes aussi saisissantes les unes que les autres et, pour ce qui concerne Monet, avec sans doute encore plus de force, de lumière et une présence quasi sonore, Étretat, la Manneporte, 1883 ou Étretat, mer agitée, 1883.
On retiendra aussi, pour leur manière très différente, les œuvres de Boudin Étretat, les laveuses sur la plage et la falaise d’Aval, 1894 dans laquelle on retrouve le charme de ses plages, ici dominé par la falaise d'Aval, et de Félix Vallotton qui apporte avec ses baigneurs rubiconds et son 14 juillet à Étretat un peu d'humour dans un style qui annonce la modernité du siècle suivant.
Celui dont témoigne, avant la splendide photo de Balthasar Burkhard,  La Vague, 1995, le talent de Matisse dans son très touchant Intérieur, Étretat, 1920 où les commissaires de l'exposition ont cru voir, pour notre amusement final, la silhouette fugitive d'Arsène Lupin, il est vrai, lui aussi, indissociable d'Étretat grâce à Maurice Leblanc et son Aiguille creuse.

Points forts

  • La beauté et le charme du musée des Beaux-Arts de Lyon situé dans l'ancienne abbaye royale en plein centre, sur la place des Terreaux.
  • La qualité sans faille de cette exposition qui retrace pour la première fois l'histoire d'Étretat avec ses illustrations originales et prestigieuses.
  • Le caractère exceptionnel des œuvres de Courbet, Monet et Matisse qui sont ici réunies.
  • Le cheminement proposé, facile et accessible. 

Quelques réserves

Il y a vraiment peu d'éléments négatifs dans cette exposition. Tout au plus pourrait-on regretter que certaines œuvres, et paradoxalement celle de Delacroix, ne soient pas à la hauteur des plus belles, mais elles ont cependant leur place dans l'histoire d'Étretat qui nous est contée.

Encore un mot...

D’autres points forts concernant cette exposition sont à préciser :

  • La collaboration du Städel Museum de Francfort qui reprendra l'exposition à partir du 1er mars 2026.

  • Les différentes activités proposées autour de l'exposition.

Une illustration

Une phrase

Celle de Maupassant qui éclate sur un mur au milieu des toiles :
 « Quand, sur une plage pleine de soleil, la vague rapide roule les fins galets, un bruit charmant, sec comme le déchirement d'une toile, joyeux comme un rire et cadencé, court par toute la longueur de la rive, voltige au bord de l'écume, semble danser, s'arrête une seconde, puis recommence avec chaque retour du flot. Ce petit nom d'Étretat, nerveux et sautillant, sonore et gai, ne semble-t-il pas né de ce bruit de galets roulés par les vagues ? »

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