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Et aussi
- Le voyage de Monsieur Perrichon – de Eugène Labiche
Théâtre du Chêne Noir du 5 au 26 juillet à 10h00 - relâche les 8, 15, 22 juillet
Mise en scène : Frédérique Lazarini
Avec : Cédric Colas, Emmanuelle Galabru, Hugo Givort, Arthur Guézennec, Messaline Paillet et Guillaume Veyre
Un riche commerçant, sa femme et sa fille partent pour la première fois en train vers Chamonix, suivis - quel heureux hasard - par deux jeunes gens, tous deux intéressés par la main de la demoiselle. Commence alors, entre les deux hommes, une lutte aussi amicale qu’acharnée pour séduire le père dont la vanité et l’ingratitude si comiques seront mises à l’épreuve du voyage.
C’est un bonbon acidulé qui nous est offert au Théâtre du Chêne Noir où la bonne humeur, la fantaisie colorée et une scénographie originale nous plonge dans l’univers loufoque et débridée de Labiche. La petite touche musicale vient s’ajouter comme la cerise sur le gâteau dans cette comédie où tous les interprètes s’amusent énormément et communiquent leur plaisir au public. La nature humaine y est joyeusement étrillée chez tous ces personnages imbus de leur propre personne et l’on rit volontiers à la paille et surtout la poutre que l’on croit reconnaitre chez nos voisins (ce n’est pas nous, bien sûr). Le train est à 10h, ne manquez pas l’embarquement !
Recommandation : 4 cœurs
- Ce qui reste d’un amour – de Carlotta Clerici
Atelier Théâtre Florentin du 5 au 26 juillet à 12h40 - relâche les 9, 16, 23 juillet
Mise en scène : Carlotta Clerici
Avec : Caroline Devismes et Thomas le Douarec
Hugo est épris de liberté. Alice est idéaliste et romantique. Un an exactement après leur brusque rupture, Alice débarque chez Hugo au milieu de la nuit : que reste-t-il de cet amour qu’elle croyait éternel ? Les anciens amants donnent le change pour cacher leur trouble, ils se mentent, résistent, chancèlent. Un an après cette nuit-là, c’est Hugo qui sonne à la porte d’Alice…
Un véritable amour meurt-il définitivement quand la relation cesse entre deux êtres. C’est dans cette comédie sentimentale à rebondissement que Carlotta Clerici s’amuse à apporter une réponse ou en tout cas une fine analyse. Dans une écriture mordante et très habile, elle s’amuse avec les personnages et entretient finement l’attention d’un public qui se surprend à rire et à se perdre dans les méandres des atermoiements d’Alice et d’Hugo. Dirigés et interprétés avec habileté, Thomas Le Douarec et Caroline Devismes exécutent un joli parcours de ces deux écorchés de l’amour qui se retrouvent par une fausse coïncidence au seuil de leur destinée. Une jolie réflexion sur le couple et sur e sentient amoureux.
Recommandation : 3 cœurs
- L’amour à la menthe – de Emmanuel Robert-Espalieu
Théâtre de l’oriflamme du 5 au 26 juillet à 15h50 - relâche les 9, 16, 23 juillet
Mise en scène : Anouche Setbon
Avec : Thierry Beccaro
C’est une adaptation touchante de son livre « je suis né à 17 ans » que nous livre ici Thierry Beccaro. Tout en sensibilité écorchée mais avec une farouche volonté de s’accrocher à ce que la vie peut donner de meilleur dans une enfance abimée par la violence, il évoque sur le plateau ce parcours de force et de résilience. Un témoignage attachant.
Thierry Beccaro nous parle de son enfance et d’amour !
Un amour qui a le goût des rêves, de l’insouciance, du souvenir d’une fête foraine, d’un jardin ensoleillé et d’Italie. Mais qui a aussi parfois le goût de la menthe. Pour cacher le goût des blessures infligées au corps et au cœur par un père perdu dans sa vie. Mais rien n’y fera ! Le petit Thierry ne se laisse pas abattre ! Le tableau de sa vie sera une ode au bonheur, à la joie et à l’amour. Au vrai !
Recommandation : 2 cœurs
- Ego Sapiens – de Josephine Berry, Andréa Catozzi
Théâtre du Chêne Noir - du 5 au 26 juillet à 17h15 - relâche les 8, 15, 22 juillet
Mise en scène : Josephine Berry et Andrea Catozzi
Avec : Andrea Catozzi et Josephine Berry
Etienne, employé dans une agence de pub, est un homo sapiens numéricus dynamique, stressé, et accro à son smartphone. Il ne rate pas une occasion de discuter avec SIRI, cette intelligence artificielle intrusive et je-sais tout. Son train de vie est chamboulé lorsqu’il est contraint de travailler avec Caro, une bobo écolo, afin de créer la pub du nouveau Yphone 20.
Voilà une très jolie satire de notre monde contemporain accro au réseaux sociaux, de plus en plus inféodé à l’intelligence artificielle, sans se soucier des conséquences que cela implique. Céder ou se responsabiliser un tant soit peu. C’est tout l’enjeu de ce spectacle qui brocarde avec intelligence le monde de la tech dans une mise en scène digne de Jacques Tati ou le corps parle autant que la voix. Les deux interprètes sont pétillants de drôlerie dans la galerie de portraits qu’ils incarnent. Un spectacle rafraichissant qui titille autant nos consciences qu’il nous fait réfléchir. Une jolie surprise à partager.
Recommandation : 4 cœurs
- Toussaint Louverture, le souffle de la liberté - de Nadège Perrier
Théâtre des Corps Saints du 5 au 26 juillet à 19h00 - relâche les 15, 22 juillet
Mise en scène : Tony Harrisson
Avec : Tony Harrisson et Guy Vouillot
Toussaint Louverture, "le souffle de la liberté" retrace l’ascension fulgurante de celui que l’on surnomma le Spartacus noir, premier général noir de l’armée française.
Il mena un combat acharné pour l’abolition de l’esclavage sous le règne de Napoléon Bonaparte. Accusé de trahison, il fut condamné et emprisonné. De Saint-Domingue aux geôles glaciales du Château de Joux, cette fresque nous plonge au cœur de son destin hors du commun, entre révolte, pouvoir et trahison.
Nadège Perrier propose de faire revivre le personnage de Toussaint Louverture à partir du moment où il fut incarcéré sur l’ordre de Bonaparte dont il fut pourtant l’un des plus illustres généraux. Véritable héros de conviction, partisan farouche de l’abolition de l’esclavage, il clame son combat légitime avec force derrière ces murs du Château de Joux qui étouffent sa voix. Tony Harrisson compose un éblouissant personnage, lumineux, charismatique. Il joue avec densité et retenue aux côtés de ces « deux » partenaires qui apportent un contraste d’humanité et de rigueur. Le drame n’exclue pas l’humour en filigrane et on entend le message qui aujourd’hui fait toujours autant sens et dont le combat n’est jamais fini. Un spectacle, une fresque, un très bon moment de théâtre.
Recommandation : 4 cœurs
- Lisa – de Nicolas Devort
Théâtre des corps Saints du 5 au 26 juillet à 15h40
Mise en scène : Clotilde Daniault
Avec : Nicolas Devort
Lisa a 15 ans. Elle est préoccupée.
Par l’avenir, par le monde, par sa mère…Au lycée, elle se fait un ami, le premier depuis toujours.
Au même moment, sa mère rencontre un homme, le premier depuis longtemps. Dans ce quotidien bien balisé, bien réglé, un vent nouveau va s’imposer et redessiner les liens de ces deux femmes jusque-là préservés.
Il est extraordinaire et une fois de plus il fait mouche avec ce spectacle. Protéiforme, il donne vie à tous ses personnages avec un rien de gestuelle appropriée à chacun des protagonistes, modulant sa voix. L’histoire est touchante et nous rappelle plus que jamais la force de la parole pour évacuer les tensions qui nous habitent. Ne rien garder pour soi, même au prix de quelques déboires. Tous les sujets abordés avec Lisa en font un spectacle essentiel à tout public et aux adolescent(e)s tout particulièrement. Générosité, tendresse, humour, humanité, c’est la marque de fabrique de cet artiste unique en son genre qui nous réjouit le cœur et nous caresse l’âme avec douceur. Venez vite prendre Lisa par la main.
Recommandation : 5 cœurs
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