InConstance
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Thème
Constance est comédienne et humoriste, elle écrit des spectacles pour le théâtre et des chroniques pour la radio, les gens l’aiment et ont besoin d’elle pour rire et aller bien, bref, elle est « indispensable. »
Seulement, Constance ne va plus trop bien, elle est fatiguée, très fatiguée même, et on l’envoie en maison de repos pour soigner son « burn-out. ». Quand elle croit pouvoir sortir et rentrer chez elle parce qu’elle se sent mieux, c’est là qu’elle fait sa première tentative de suicide. Trois autres suivront, et Constance sombre dans un trou noir. La dépression, la vraie, la frappe de plein fouet. Diagnostiquée bipolaire, elle finira par s’en sortir et retrouver goût à la vie, puisqu’elle est là devant nous, avec son sourire éclatant et sa fantaisie toujours aussi délirante et savoureuse.
C’est ce voyage effrayant au bout d’elle-même que Constance a choisi de raconter dans ce nouveau spectacle, exercice difficile qu’elle relève magistralement, sans jamais tomber dans un récit égocentrique, mais au contraire profondément humaniste.
Points forts
Constance impressionne par son talent de comédienne où, pendant 1h15 sans interruption, elle nous raconte l’enfer de ses trois ans d’absence et de grave dépression, en interprétant une myriade de personnages, tous aussi hilarants les uns que les autres :
de ses différents psychiatres aux professeurs des nombreux « ateliers » qui ponctuent les journées interminables de la clinique psychiatrique (une séance de natation et un cours d’art-thérapie resteront gravés dans nos mémoires) ;
de tous les autres patients avec qui elle doit cohabiter et même essayer de « faire ami » ;
sans oublier bien sûr son « petit esprit facétieux » à la voix haut perchée qui squatte son cerveau, et avec qui elle discute en permanence.
Ce « petit esprit » est une présence constante qui la sauve de la solitude et de la mort, c’est aussi la partie d’elle-même qui peut se permettre de tout dire, de faire les blagues les plus nulles ou les plus borderline sans qu’on s’en offusque, puisque c’est un esprit imaginaire… a priori !
Constance nous bouscule et ne nous épargne pas, on passe du rire à l’effroi en un quart de seconde, et les larmes nous viennent à plusieurs moments, mais son récit n’est jamais gratuit, jamais vulgaire, toujours très finement écrit et avec le parfait dosage d’humour et d’émotion.
Constance nous bouleverse par l’énergie qu’elle déploie, par cet immense sourire qui illumine son visage presque malgré elle, par cet appétit dévorant qu’elle a de la vie et des êtres qui la peuplent, alors même qu’elle a voulu y mettre un terme.
Ce spectacle est un ode à la vie aussi hilarant que bouleversant, violent mais jamais désespéré, Constance est la preuve vivante qu’on peut remonter à la surface quand on a touché le fond, et on a envie de la serrer fort dans nos bras et lui dire « bravo et merci » d’avoir eu le courage de remonter sur scène et de raconter ce vertige de la maladie mentale, sans honte, sans jugement, avec tout l’humour et la tendresse qui la caractérisent si bien.
Quelques réserves
- Vous l’aurez compris, il n’y en a aucune.
Encore un mot...
- On se souviendra longtemps de sa psychiatre alcoolisée et au bout du rouleau à l’hôpital public, qui est une représentation désopilante et effrayante de tout ce qui ne va pas dans le service public aujourd’hui.
Une phrase
« J’ai longtemps cru que j’étais invincible. Jusqu’à ce que je me prenne les pieds dans mes émotions et dans ma vie. Et quand tout a éclaté autour, et à l’intérieur de moi, j’ai dû réapprendre à vivre. Bien heureusement, ma fidèle plume et mon petit esprit facétieux ne m’ont jamais abandonnée. »
- « Maintenant je peux le dire : je suis bipolaire et je m’appelle Constance ! »
L'auteur
C'est le sixième spectacle de Constance après Je suis une princesse, Bordel ! Les mères de famille se cachent pour mourir, Partouze sentimentale, Gerbes d’amour (spectacle musical) et Pot-pourri.
Le public l’a découverte dans l’émission On ne demande qu’à en rire, où elle a effectué plus de cinquante passages.
À la radio elle a été chroniqueuse récurrente sur France Inter dans les émissions Par Jupiter, C’est encore nous et Le grand dimanche soir. Constance est actuellement sociétaire des Grosses têtes sur RTL.
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