Nos histoires

Dans la toile des sentiments
De
Frédérique Auger
Durée : 1h05
Mise en scène
Giorgia Sinicorni
Avec
Frédérique Auger, Jean-Charles Chagachbanian
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Studio Hébertot
78bis, Boulevard des Batignolles
75017
Paris
01.42.93.13.04
Jusqu’au 28 décembre 2025. Du jeudi au samedi à 21 h. Le dimanche à 14h30

Thème

  • Vicky, une Québécoise vivant à Paris, fait la rencontre de Maxime. Sans le savoir, ils vivent tous les deux une relation d’emprise : Vicky avec son amoureux et Maxime avec sa mère qui est aussi sa patronne. Ils vont s’aider dans leur quête de liberté. 

  • Nos histoires ouvre une porte sur les relations toxiques et les rôles que nous prenons, sur nos choix :être libre ou prisonnier ? Comment se réapproprier son histoire ?

Points forts

  • Sur un sujet sensible, un traitement intelligent qui évite toute caricature. Certes tous les sujets sensibles qui se traitent au théâtre méritent d’être portés sur la scène. Encore faut-il les aborder avec intelligence et discernement. C’est que réalise parfaitement Frédérique Auger dans son écriture avec des dialogues courts, incisifs et précis : amour, tendresse, empathie, acceptation, résignation, emprise, le mécanisme infernal est disséqué avec finesse et subtilité et met à nu le voyage intérieur des personnages dans leur complexité, leur résignation, leurs combats.

  • Un format court et efficace. On ne s’embarrasse pas ici de fioritures, et cela donne au spectacle une vivacité et une force vitale.

  • Grâce à la mise en scène simple et chirurgicale de Giorgia Sinicorni par un simple jeu d’assemblage d’éléments simples de décor, nous sommes pris dans l’étau de ces emprises auxquelles sont confrontés les deux protagonistes principaux qui interprètent chacun deux rôles (incarnant tantôt le bourreau, tantôt la victime). 

  • La double interprétation des comédiens est remarquable.

Quelques réserves

  • Pas trouvé.

Encore un mot...

  • La force du spectacle réside dans le message que tout n’est pas inéluctable, qu’il y a une lueur au bout du tunnel pour celle ou celui qui peut (qui s’autorise) à parler. La liberté est à ce prix pour qui s’est laissé noyer dans cet océan d’émotions toxiques. 

  • Un spectacle salutaire, généreux, où l’humour déchire parfois le voile des ténèbres. Percutant, émouvant, nous pouvons tous être maître de notre destin, c’est le message inscrit en filigrane dans cette pièce, qui invite à ouvrir les yeux et rester vigilant envers soi comme envers les autres.

Une phrase

  • Maxime : « Tu te crois plus solide que lui, mais il va t’étouffer avec sa peine. (…) Je luis fais pas confiance.

    • Vicky : C’est pas facile pour lui. »

  • La mère : « Tu peux pas me faire ça !
    Maxime : Maman , je te l’ai dit les contrats comme ça sont rares. »

  • Vicky : « Je te dis que tout va bien , ok ? J’ai pas besoin d’aide, j’ai besoin qu’on me foute la paix ! »

L'auteur

  • D’origine québécoise, Frédérique Auger a été formée principalement par Raymond Acquaviva, Roch-Antoine Albaladejo et Bela Grushka aux Ateliers du Sudden ainsi que par Joël Demarty, Michel Lopez et Maxime Leroux aux Enfants Terribles. 

  • Au Québec, elle a joué dans plusieurs comédies, dont Le père Noël est une ordure du Splendid, Le dîner de cons de Francis Veber, et le drame Indépendance de Lee Blessing. En France, Frédérique Auger a joué entre autres au Théâtre Fontaine, au Gymnase, au Théâtre des Deux Ânes sous la direction de Jacques Maillot, à l’Apollo Théâtre, à l’Essaïon, et lors de plusieurs Festivals d’Avignon.  

  • Elle a réalisé une dizaine de mises en scène, dont Après la pluie de Sergi Belbel, Théâtre sans animaux de Jean-Michel Ribes et Danser à Lughnasa de Brian Friel. 

  • On a pu la voir notamment sur France 2 dans Imposture et dans le film Joséphine s’arrondit. Elle a co-écrit la pièce Prêtes à tout et l’a jouée pendant trois ans en France et en Belgique. En 2022, Frédérique Auger a joué en France et en Belgique dans Comme on brûle encore, spectacle contre la violence faite aux femmes, et dans lequel elle chantait et interprétait entre autres l’un de ses textes. Frédérique explore à travers les mots le partage brut de l’intime.

Ajouter un commentaire

Votre adresse email est uniquement visible par Culture-Tops pour vous répondre en privé si vous le souhaitez.

Plain text

  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.

Toujours à l'affiche

Théâtre
Bigre
De
Pierre Guillois, Agathe L’Huillier et Olivier Martin-Salvan