20 novembre 45 : le procès de Nuremberg, l'épilogue du crime nazi
Commémorer n'est pas célébrer...Il n'est jamais inutile de se remémorer l'Histoire, ne serait-ce que pour les jeunes générations : du 20 novembre 1945 au 1er octobre 1946 se tenait, dans le palais de justice de Nuremberg, le procès qui allait juger 21 des hauts dignitaires du régime nazi.
- La chronique de François Duffour sur le livre Le crépuscule des hommes d'Alfred de Montesquiou ( paru chez Robert Laffont à l'été 2025, Prix Renaudot Essais). Et la chronique signée Bertrand Devevey et Nicolas Autier sur l'essai de Philippe Sands consacré à la notion de génocide : Retour à Lemberg (Albin Michel)
- Celle de 38 rue de Londres de Philippe Sands qui, bien qu'évoquant Pinochet, raconte aussi la traque d'un nazi, l’ancien SS Walter Rauff, responsable direct de la mort de près de 100.000 victimes juives par gazage, réfugié en Patagonie chilienne après la guerre ; lui, n'a jamais été jugé ni extradé et il est mort dans son lit en 1984. Cette chronique est signée Dominique Briand.
- L'Affaire Collini (Gallimard, 2014) du romancier Ferdinand von Schirach (lequel est aussi – et ce n’est pas neutre pour notre propos, comme le souligne Jean-Pierre Tirouflet dans sa chronique – le petit fils de Baldur von Schirach qui fut en son temps le dirigeant des jeunesses hitlériennes et comparut au procès de Nuremberg).
- Et pour rester dans cette triste époque, précisons que vient de paraître la version poche de l'étude de l'avocat historien Gilles Antonowicz Mort d'un collabo (éd. Litos, 344 p. 8,90€).Qui a tué le docteur Guérin, alias Pierre Chavigny, l'éditorialiste virulent du journal collaborationniste L'Avenir de la Vienne, dans une ruelle sombre de Poitiers le 13 mai 1943 ? Répondre à cette question, raconter ce drame, analyser ce dossier qui a vu l'intervention de Maurice Garçon l'avocat le plus célèbre de son temps (chronique de Marc Buffard), c'est passer les années noires au scalpel de la micro histoire, raconter la vie des Français sous l'Occupation et croiser la route de personnages dont les parcours illustrent les différents chemins où chacun pouvait s'engager, au risque de s'y perdre. L'auteur éclaire donc ces heures sombres par cet ouvrage dense et documenté.