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Une philosophe à l'Académie française

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Avec elle, l'Académie française compte actuellement 7 femmes. Sylviane Agacinski a été élue au premier tour de scrutin le jeudi 1er juin au fauteuil précédemment occupé par Jean-Loup Dabadie. Un fauteuil, numéro 19,  où ont siégé, entre autres personnalités, Chateaubriand, Charles Jonnart, Maurice Paléologue, René Clair, Pierre Moinot... Comme le veut la tradition, elle disposera d'une année avant de prononcer, sous la Coupole, l'éloge de son prédécesseur.

Sylviane Agacinski , née en Bourbonnais (à Nades commune rurale du sud de l'Allier) est agrégée de philosophie. Elle a enseigné jusqu'en 2010  à l'EHESS, Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales. Par ailleurs, elle a été membre du Comité de lecture de la Comédie française (2011-2015), et du Comité d’orientation du musée de l’Homme (2013-2014).

Son ouvrage Femmes entre sexe et genre est salué en 2012 par le Grand Prix Moron de l’Académie française. Elle reçoit en 2018 le Prix Elina et Louis Pauwels pour Le Tiers-corps En 2022, elle obtient le Prix des députés pour Face à une guerre sainte.

Dans la collection "Tracts" de Gallimard (n° 7), elle a publié L'homme désincarné, du corps charnel au corps fabriquéun essai courageux dont elle précise l'intention "L’homme des Temps modernes s’est convaincu qu’il n’était rien d’autre qu’un produit de sa culture et de ses techniques. Il se veut le fabricant de lui-même et de ses descendants, grâce aux biotechnologies — et grâce à l’usage de ressources biologiques d’origine humaine. Aux dépens de qui ? À la veille d’un débat au Parlement, et alors que la « bioéthique » semble perdre tout repère, il me semble important de considérer la dimension morale et sociale d’un productivisme inquiétant, étendu à la vie elle-même ».