Le Mur

Oeuvres de la collection Antoine de Galbert
Notre recommandation
5/5

Infos & réservation

La Maison Rouge
10, Boulevard de la Bastille
75012
Paris
ATTENTION : l'expo s'achève le 21 septembre
Lu / Vu par Culture-Tops

Thème

Fondée en 2004, à l’initiative d’Antoine de Galbert, la Maison Rouge est un lieu hors du temps qui a pour ambition de présenter de l’art contemporain, essentiellement sous le prisme des collections privées: photographies, installations, vidéos, sculptures, dessins, tableaux…toutes les formes de création actuelle sont exposées dans cette ancienne friche industrielle réhabilitée.

Au cours des trente dernières années, Antoine de Galbert a réuni une collection riche de plus de trois mille oeuvres mêlant artistes mondialement connus et artistes émergents. A l’occasion des dix ans de la Fondation, cet esthète nous invite à pénétrer dan « le désordre sinueux de sa tête » en présentant 1200 de ses acquisitions. L’une des particularités de l’exposition est qu’elle ne possède justement pas de commissaire d’exposition: l’accrochage aléatoire sur un mur de 200 mètres de long et de 3 mètres de large, a été réalisé à l’aide un logiciel informatique, plaçant ainsi tous les artistes sur un pied d’égalité.

Points forts

1/ On est bluffé par la beauté et la pertinence de l’accrochage proposé par le logiciel informatique. Toutes ces créations de tailles, de sujets et d’univers différents se côtoient et tissent des liens inattendus. Avec des oeuvres présentes du sol au plafond, l’oeil est stimulé du début à la fin. 

2/ Le choix de ne pas mettre de cartels n’est pas anodin: il souligne le rapport intime qui s’opère entre un collectionneur et son oeuvre. Cet oubli volontaire vient renforcer notre propre curiosité: comme dans un jeu de piste, on est perpétuellement à la recherche d’indices permettant de reconnaître les auteurs des oeuvres exposées. La Maison Rouge met cependant à notre disposition des « antisèches »: une application smartphone et des tablettes présentes dans les salles mettent fin au suspens en indiquant les noms des artistes et les titres des oeuvres. « Le mur » est définitivement une exposition 100% high tech!

3/ Même si l’exposition n’est pas censée avoir de thème officiel ou de fil conducteur, on découvre au fur et à mesure des salles, la passion d’Antoine de Galbert pour l’art brut. Ce courant créé par Dubuffet regroupe des productions réalisées par des personnes exemptes de culture artistique, de Dubuffet à Aloïse en passant par Albert Moser ou John Devlin; les murs sont parsemés de ces oeuvres atypiques et spontanées qui sont autant de clés pour décrypter les sources d’intérêt du collectionneur. 

4/ Photographie de la reine d’Angleterre stylisée, peinture de Jésus victime d’un accident de voiture, carte de la France en allumettes, maquette géante d’un bidon ville en Inde ou encore patate géante qui sort d’un mur, on est vraiment étonné par la richesse et l’éclectisme des oeuvres de cette collection. Antoine de Galbert marche au coup de coeur. Il apprécie l’humour, le culot et les créations qui ne laissent pas indifférentes. Loin des foires, on prend plaisir à découvrir des artistes qui ne sont pas forcément connus mais qui n’en ont pas pour autant moins de talent.

5/ A la fin de l’exposition, les interviews des artistes racontant leurs oeuvres sont un vrai plus: pas plus de deux minutes chacune, elles confortent ou non l’interprétation que l’on s’était faite durant notre parcours .

Quelques réserves

On regrette que les bornes interactives, permettant d’accéder aux noms des artistes et de leurs oeuvres , ne soient pas plus nombreuses. L’accès est moins fluide mais rien de catastrophique.

Encore un mot...

Cette exposition est un bijou. Elle sort des sentiers battus. Elle nous réjouit par son originalité, la qualité des oeuvres et les découvertes artistiques que l’on y fait, le tout dans un lieu magnifique. On n’a qu’une hâte: découvrir le reste de la collection d’Antoine de Galbert . A ne pas rater!

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