L’enfant céleste

“To be or not to be” une femme heureuse sous la clarté des étoiles. Une belle écriture, un livre doux et apaisant mais à la fin on reste un peu sur sa faim
De
Maud Simonnot
Editions de l’observatoire -
165 pages - 17 €
Notre recommandation
3/5

Infos & réservation

Thème

Célian est un enfant surdoué qui supporte mal l’école où il s’ennuie. Sa mère Mary vit une rupture amoureuse douloureuse qui s’apaise quand elle retrouve la quiétude de sa chambre d’enfant dans la grande maison familiale du Morvan. Dans cette chambre elle retrouve son livre préféré, l’histoire extraordinaire de l’astronome Tycho Brahe, qu’elle lit le soir à Célian pour l’endormir. A son tour Célian s’apaise en regardant les étoiles. N’y tenant plus de souffrir sans agir Mary décide d'emmener Célian sur l'île de Ven, en mer Baltique, où à la Renaissance Tycho Brahe a bâti une folie dédiée à l’observation des étoiles. Sans doute la nature sauvage de l’île et l’originalité de ses habitants apaiseront la mère et l’enfant.

Points forts

Comme l’histoire du soir dans notre enfance, c’est un livre doux et apaisant, au rythme lent, sensuel. Il y a de la pudeur dans les sentiments et de la sensibilité pour notre environnement. Une belle écriture simple et distinguée. Voilà aussi un bon thème que de sortir de l’oubli Tycho Brahe et de l’associer au génie de Shakespeare à travers Hamlet.

Quelques réserves

A la fin on reste un peu sur sa faim.

Encore un mot...

Qui n’a pas rêvé enfant d’une île déserte pour y construire sa cabane de Robinson ? Plus tard qui n’a pas rêvé de soigner les égratignures de l’âme en goûtant la saveur salée de la peau d’une aventure, sur le sable blonc d’une plage sauvage, bercé par la rumeur de la mer et le souffle du vent dans les grands pins, sous la clarté des étoiles ?

Une phrase

Quatre heures du matin. Je me lève, soulagée, j’ai pris ma décision: je vais demander un congé, louer l’appartement, déscolariser Célian pour le temps qui reste avant les vacances d’été, et nous allons partir sous un ciel où nous respirerons mieux. Même si fuir ne résoudra ni les blessures de l’enfance ni celles de l’amour, tant pis, je ne peux pas continuer de me laisser aller ainsi à cette dévoration mélancolique. Pour mon fils au moins je dois surmonter mon chagrin. (p.55)

L'auteur

Maud Simonnot est née en 1979 (41 ans). Ses études littéraires et son métier d’éditrice lui ont sans doute appris à bien écrire mais pour devenir écrivaine à succès, ce qui semble bien parti, il fallait en plus du talent pour écrire ce beau premier roman sélectionné sur la liste des Goncourt 2020. En 2017 elle a publié une biographie de Robert McAlmon, récompensée par le prix Larbaud.    

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