Anna-Eva Bergman. Voyage vers l’intérieur

Un enchantement. Comment créer de la poésie picturale avec des pinceaux, le nombre d’or et des feuilles de métal
Notre recommandation
5/5

Infos & réservation

Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
11 Avenue du Président Wilson
75116
Paris
01 53 67 40 00
Du mardi au dimanche de 10 :00 à 18 :00, nocturne le jeudi jusqu’à 22 :30
Du 31 mars au juillet, du mardi au dimanche de 10 :00 à 18 :00, nocturne le jeudi jusqu’à 22 :30

Thème

Anna-Eva Bergman (1909-1987) est une artiste peintre majeure de l’Après-guerre. Elle commence par exploiter son exceptionnel don d’observation en devenant, très jeune, caricaturiste et illustratrice. Ses œuvres témoignent des bouleversements politiques et sociaux des années 30, tout en préservant une touche singulière dans laquelle affleure sa grande liberté d’esprit.

Au début des années 50, elle se consacre exclusivement à la peinture, faisant le choix d’une peinture figurative mais toujours symbolique. Elle transcende la nature qui devient sa principale source d’inspiration, en la transformant en des visions épurées qui reflètent son monde intérieur. Son travail se distingue également par la diversité des méthodes et des matériaux employés, en particulier la référence au nombre d’or et l’utilisation de feuilles de métal (or, argent, aluminium…). 

Bien que reconnue et célébrée de son vivant, l’œuvre d’A-E Bergman mérite aujourd’hui d’être redécouverte comme une part clé de l’art contemporain ; c’est tout à l’honneur du MAM de Paris que de lui consacrer cette première grande rétrospective.

Points forts

L’exposition permet de découvrir l’évolution de son œuvre au long de plus de 50 ans de création, depuis les premières caricatures jusqu’à ses peintures grand format.

Dès les premières œuvres picturales, tirées de l’observation des fjords de Norvège ou des villages des Baléares, on est saisi par le sens de la composition, la pureté des traits, la puissance d’expression des aplats de couleurs.

Très tôt, Anna-Eva Bergman affirme l’originalité de son regard sur la nature, travaillant à transcrire sur la toile sa vision spirituelle du monde, faisant des formes un outil de traduction de l’invisible qui les enveloppe. 

Inspirée par les retables des églises norvégiennes du Moyen-Âge, elle crée son premier tableau intégrant une feuille d’or en 1950 et développe un parcours personnel hors de toute mode.

Écartant toute représentation anthropomorphique, cherchant inlassablement dans le minéral, le végétal, le cosmique, les formes symboliques les plus expressives de sa cosmogonie intérieure, elle crée son propre alphabet visuel - une série de motifs qu’elle reprend de toile en toile comme le mur, la montagne, les planètes, la pierre, la vallée, … - qu’elle ne cessera d’explorer par combinaison et évolution des formes.

Son œuvre faite d’exigence, de rigueur, de quête du beau jusqu’à l’épure, dégage un onirisme rare, une poésie profonde qui transportent.

Quelques réserves

Aucune, une artiste à laquelle il était urgent de rendre hommage.

Encore un mot...

Anna-Eva Bergman épousa à 20 ans, le peintre Hans Hartung. Après une séparation de plusieurs années, ils se remarièrent en 1957. Les deux artistes portaient un regard acéré critique l’un sur l’autre ; la liberté de création de Anna-Eva Bergman, par rapport à l’œuvre de son mari, est remarquable à une époque où il était encore difficile pour une femme artiste d’exister par et pour elle-même.

Une illustration

Une phrase

« L’art n’est qu’une des multiples régions explorées par l’homme : le voyage traverse les religions, les paysages, l’âme humaine», Anna-Eva Bergman citée par Bjarne RISE, Voyage vers l’intérieur, 1966

L'auteur

Anna-Eva Bergman naît à Oslo en 1909. Après les Beaux-Arts d’Oslo, elle poursuit sa formation à Vienne et à Paris. 

Elle parcourt l’Europe au cours des années 30 avec son mari Hans Hartung, de l’Allemagne à Minorque. De retour en Norvège après son divorce en 1939, elle travaille essentiellement en tant que caricaturiste et illustratrice. 

Puis elle reprend la peinture à l’aube des années 50, exposant dès 1950. 

Intégrant l’Ecole de Paris, elle s’installe à Paris en 1952, où elle est régulièrement exposée. En 1964, elle effectue avec Hans Hartung un voyage le long des côtes norvégiennes, qui laissera une empreinte profonde sur son art. Le couple s’établit en 1970 à Antibes, où est créée en 1994 la Fondation Hartung-Bergman qui a collaboré étroitement à la préparation de l’exposition du MAM.

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