Planète(s) Découflé

Un voyage dansant dans un univers coloré et onirique
Notre recommandation
4/5

Infos & réservation

Centre National du Costume et de la Scène
Route de Montilly - Quartier Villars
03000
Moulins
04 70 20 76 20
Ouverture tous les jours de 10H à 18H sauf 25 décembre - 1er janvier – 1er mai

Thème

Les expositions temporaires du Centre National du Costume et de la Scène sont conçues à partir des collections du CNCS et de prêts extérieurs. Elles changent tous les quatre mois afin d’éviter la détérioration des costumes.

Jusqu’au début janvier 2025, le CNCS rend hommage à Philippe Decouflé, chorégraphe majeur de la nouvelle vague française, qui a sans cesse créé des univers convoquant la danse, le cinéma et le dessin animé vivant. 

L’EXPOSITION : A travers plus de 100 costumes, l’exposition Planète(s) Decouflé offre un regard unique sur quatre décennies de création du chorégraphe et nous plonge dans un univers dansant et animé. Des vidéos et des dessins viennent compléter ce parcours unique.

Depuis Codex créé en 1986, son premier triomphe international, chacune des productions du chorégraphe, révèle des mondes burlesques, oniriques voire fantastiques. 

Le créateur s’entoure d’artistes à la hauteur de son talent pour magnifier les corps. Pour Philippe Decouflé, le costume de scène revêt une importance toute particulière, au point d’avoir créé avec des costumiers-couturiers comme Philippe Guillotel, Laurence Chalou, Jean Malo ou Charlie Le Mindu, l’un des plus beaux vestiaires de la danse contemporaine. De la trilogie Codex/Decodex/Tricodex à Octopus, de WieBo à Tutti, toute la créativité de Philippe Decouflé et ses complices est ici mise en scène pour la première fois dans le magnifique écrin du Centre national du costume et de la scène de Moulins. 

Dès le salon d’honneur le visiteur découvre l’univers de Philippe Decouflé avec la robe bulle iconique de Shazam puis deux costumes des Jeux Olympiques d’Albertville.

  • Dans la première salle Planète Métamorphose, le corps du danseur inspire à Philippe Decouflé des robes siamoises dont les mains en trop, les effets de manche épousent la gestuelle du chorégraphe et ses multiples évolutions au plateau. 

  • Le parcours se poursuit dans la salle Planète Matière : les collaborateurs de la compagnie DCA/Philippe Decouflé ont travaillé les foulards Hermès pour en faire des kimonos, les papiers enduits pour leur conférer une allure couture, les patchworks de matière pour surprendre notre regard. 

  • La Planète Vivaldi met en mouvement sur Les Quatre Saisons de Vivaldi des combinaisons tricotées aux couleurs chatoyantes, imaginées par Laurence Chalou pour le spectacle Courtepointe. 

  • La vie palpite dans la Planète Anatomique : le génial costumier qu’est Jean Malo ose les broderies précieuses, les coutures invisibles, les effets spéciaux. Présentées dans le plus simple dénuement scénographique, ces pièces de choix au plus près du corps des interprètes paraissent danser dès que le regard s’en approche. 

  • Chaque visiteur devient partie prenante de l’exposition dans les deux salles suivantes de la Planète Kaléidoscopique.

  •  Un hommage au génie protéiforme des peintres, stylistes, et autres artistes des années folles est rendu dans la Planète Interlude. Philippe Decouflé répond ici à une commande d’un grand magasin japonais et y ajoute son grain de folie.

  • La Planète Noir (et blanc) témoigne du goût des contrastes cultivés par la danse contemporaine. Le choix vestimentaire exposé reflète cette dualité. Les formes et les découpes se jouent du sombre comme du clair, le temps d’un costume.

  • Véritable théâtre dans le théâtre, la vitrine Planète se joue des ombres, qu’elles soient projetées derrière un voile ou filmées sur scène. Chez Philippe Decouflé, le danseur dialogue parfois avec son ombre dans un ballet des apparences. 

  • Planète Micro/Macro invite le public dans un monde inconnu, peuplé de microbes sympathiques, de bons génies gonflables, de pastilles de couleurs.  En approchant de la scène vitrine, les visiteurs deviennent à leur tour des personnages en mouvement. Portés par une bande-son voyageuse, ces univers micro et macro sont une célébration du bizarre.

Rassemblés dans la plus grande salle du CNCS, les costumes créés par Philippe Guillotel pour l’ouverture des JO d’Albertville 92 et mis en scène par Philippe Decouflé, forment un tableau vivant saisissant. 

La Planète JO réinvente la plus belle des cérémonies par la magie d’un dispositif où les étoiles tutoient le ciel. 

Points forts

En cette année olympique, la salle consacrée aux costumes de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 1992 d’Albertville 1992, illustre magnifiquement cette aventure hors norme et invite les visiteurs à revivre cette extraordinaire cérémonie, vue par plus de deux milliards de spectateurs

Une trentaine de pièces issues des collections de la compagnie DCA de Philippe Découflé ou du CNCS sont présentées dans un décor exceptionnel du scénographe Marco Mencacci. 

Déployé sur deux niveaux, ce vestiaire invite le visiteur à rêver dans une ambiance sonore inédite. Un véritable voyage au pays des rêves… olympiques.

Planète(s) Decouflé est une invitation au voyage, dans des paysages dansés sans pareil !

Pour accompagner l’exposition, un superbe livre aux multiples entrées dialogue avec les créations du chorégraphe Philippe Decouflé. Cet ouvrage, riche d’illustrations photographiques et de dessins, est également un hommage aux couturiers-créateurs que sont Philippe Guillotel, Laurence Chalou ou Jean Malo. 

Par Philippe Noisette Co-édition : CNCS / 5 Continents ( 176 pages Format : 23.5 x 29.5 cm )Prix : 35€ ISBN : 979-12-5460-007-8 

Quelques réserves

Aucune réserve pour pénétrer dans cet univers magique.

Encore un mot...

- « Je n’aime pas faire de l’artificiel, j’ai besoin de beauté, j’ai besoin de pleurer lorsque je fais quelque chose. Je veux être touché et toucher les gens. Avec les Cérémonies des Jeux Olympiques, on changeait d’échelle, de dimensions certes. Mais il était important de garder en tête ce besoin d’émotion… Même dans un stade ». Philippe Decouflé,  Extraits du catalogue Planète(s) Decouflé, une exposition
Éditions Cinq Continents/CNCS

- Le CNCS :  Le Centre national du costume et de la scène est la première structure de conservation, unique en France comme à l’étranger, à être entièrement consacrée au patrimoine matériel des théâtres.

Il a pour mission la conservation, l’étude et la valorisation d’un ensemble patrimonial de 10 000 costumes de scène (de théâtre, d’opéra ou de ballet) ainsi que de toiles de décors peints, déposés par trois établissements nationaux, la Bibliothèque nationale de France, la Comédie-Française et l'Opéra de Paris, auxquels s’ajoutent de nombreux dons.

Il est ouvert aussi bien au grand public qu’aux professionnels et aux chercheurs. Emblématique de la décentralisation culturelle, il est situé à Moulins dans l’Allier et propose des parcours dédiés aux scolaires, aux futurs professionnels du secteur. 

Il est implanté dans une ancienne caserne militaire construite au XVIIIe siècle, classée monument historique grâce à ses magnifiques escaliers de grès jaune et rose.

La restauration du bâtiment par François Voinchet, architecte en chef des monuments historiques, s’est accompagnée de la construction d’un nouveau bâtiment pour les réserves de costumes (1 730 m2), dessiné par l’architecte Jean-Michel Wilmotte.

Le Centre national du costume et de la scène et de la scénographie (CNCS) a été inauguré le 1er juillet 2006.

Le centre de documentation du CNCS possède un fonds spécialisé : histoire générale des arts du spectacle, mode, costume et costume de scène, métiers du spectacle.

Ce fonds exceptionnel est exploité tant pour des expositions, que par des recherches, rendues possibles grâce à la création d’un centre de documentation. 

Une galerie d’expositions temporaires (1 500 m2) avec huit salles vitrines conçues comme de petites scènes, et une grande salle équipée d’un cintre de machinerie théâtrale permet de replacer les costumes dans un contexte scénographique.

Des espaces pédagogiques de 300 m2, un café-brasserie, un auditorium de 100 places et un centre de documentation de 150 m2 complètent la structure.

Une illustration

Salle de l’exposition © Marco Mencacci

L'auteur

Philippe Découflé, le chorégraphe.

Enfant, il rêvait de devenir dessinateur de BD. Le dessin est souvent le point de départ de son processus de création. Sa culture, c’est la BD, la comédie musicale, la danse dans les boîtes de nuit, et... Oskar Schlemmer, chorégraphe du Bauhaus. La découverte des photos des personnages de son Ballet triadique a été une révélation pour Philippe Decouflé. Depuis longtemps, il avait envie de travailler avec des formes géométriques simples telles que le cube ou le triangle et d’observer comment ces lignes, ces volumes, se comportaient entre eux. Alwin Nikolaïs – danseur et chorégraphe américain – lui a enseigné l’importance de la lumière et du costume, l’assurance qu’on pouvait tout mélanger. Techniquement, c’est à Merce Cunningham qu’il doit sa formation à la danse, grâce aux stages de vidéo qu’il donnait à New-York. Philippe Découflé y a appris à maîtriser les problèmes de distance et de géométrie, les règles élémentaires de l’optique et du mouvement. Tex Avery l’a également beaucoup inspiré dans la recherche de gestes a priori impossibles à réaliser, dans la création d’une danse du déséquilibre, toujours à la limite de la chute. 

Grâce aux modèles comme les Marx Brothers, et en particulier Groucho Marx, Philippe Decouflé cultive la prise de risque malicieuse, la répétition comique de l’erreur.

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